AgendaEn Bref
03.12.2024
Numero: 20

Agenda

A voir, à lire, à faire…

Dans cette rubrique, des nouvelles fraîches du secteur social-santé et de la promotion de la santé, ainsi que des publications, événements et autres activités qui auront lieu en Région bruxelloise dans les jours et semaines à venir.

20240313 Bruxelles Santé 17 Agenda

Des projets qui allient art et soins

Des projets qui allient art et soins

 En lien avec l’article sur le Club Antonin Artaud dans ce numéro 20 de Bxl santé, l’appel à projets lancé par le Fonds Houillogne-Hanne, géré par la Fondation Roi Baudouin, a permis de mettre en lumière 26 projets innovants qui allient art et soins.

L’ambition de cet appel à projets, qui s’est clôturé en juin dernier et dont la sélection est aujourd’hui connue, a été de renforcer le lien entre les secteurs de l’art et de la culture et celui de l’aide aux soins. Il s’agissait de renforcer l’impact positif de l’art sur la santé mentale et physique des seniors. Ces derniers représentent actuellement 19% de la population, lesquels devraient atteindre le pourcentage de 21%, d’ici 2029. Pour le secteur des soins, l’enjeu est de proposer des activités aux personnes âgées, lesquels aspirent à une certaine qualité de vie et un environnement stimulant. Du côté du secteur culturel, ce dernier doit attirer un public jeune et diversifié, tout en captivant un public plus âgé. D’où l’intérêt conjugué de ce type d’initiatives.

26 projets ont ainsi été sélectionnés par un jury indépendant. Ils ont pu bénéficier d’un soutien total de 500.000 euros. Parmi les projets soutenus, l’on peut citer la Maison Gertrude, un centre d’art en maison de repos qui permet la rencontre de résident·e·s et d’artistes en vue de créer des œuvres artistiques (textes, collages, vidéos, photographies…), avec le partenariat du Théâtre national Wallonie-Bruxelles et de Mohamed el Khatib, artiste associé. Autre projet sur Bruxelles : celui mené par la troupe Les Tamalous d’Enéo et le Centre d’Expression et de Créativité L’Art de rien et des résident·e·s de maison de repos à travers une pièce de théâtre-action comme medium pour susciter des échanges et la réflexion sur le vieillissement ou encore l’image des aînés. A Liège, c’est un projet autour de la danse qui est mené dans les résidences pour personnes âgées du Groupe santé CHC, dans le cadre du programme sociétal « Quand on danse » du Mose Ballet School de Liège. La danse y est utilisée pour faire bouger, rompre l’isolement et comme vectrice de santé, de bonheur, de partage et d’inclusion.

Pour en savoir plus sur les 26 projets et les coordonnées des initiateurs de ces projets : https://urlz.fr/t9so.

Faire place à l’usager·e,
un dossier de la revue de l’Observatoire

20241127 Img Bs20 Agendanews2Depuis les années 90, la revue de l’Observatoire a pour volonté de créer, susciter, favoriser les échanges de savoirs et d’expériences entre les différents secteurs du Social (avec un grand S), entre le monde de la recherche, de la formation et celui du terrain, entre les nombreux acteurs du social, aux métiers et profils variés.

Dans le numéro 120 de cette revue, c’est la place de l’usager·e qui est scrutée, laquelle a évolué considérablement au fil des années. Jusqu’il y a peu, la relation entre l’usager·e et le/la professionnel·le était très verticale et marquée par une certaine dose de paternalisme, avec d’un côté l’expert·e, le/la professionnel.le, l’unique détenteur·trice de savoirs et de l’autre le bénéficiaire passif, simple réceptacle de l’aide prodiguée. Avec le temps cette posture passive a fait place à davantage de partenariats, avec une expertise partagée, un accompagnement par le/la professionnel·le et un soutien des personnes par rapport à leur choix et leurs aspirations. La reconnaissance de droits pour l’usager·e est aussi à l’ordre du jour. Mais des freins et des limites sont pourtant à signaler, liés à une diversité de facteurs, comme la vulnérabilité de certaines catégories d’usager·e·s, les rigidités institutionnelles ou encore l’instrumentalisation de la participation via les politiques d’activation.

Tous ces aspects sont développés dans des articles multiples et variés, abordant l’ensemble de ces thématiques, avec notamment une interview d’Abraham Franssen, sociologue et doyen de la faculté ESPO de l’UCLouvain – Saint Louis sur « Le nouveau paradigme de l’intervention sociale. Tensions et paradoxes », le point sur les usager·e·s dans l’action, le rétablissement en psychiatrie, l’autodétermination des résident·e·s en maison de repos, l’usager·e par-aidant·e en santé mentale….

Pour en savoir plus et se procurer ce numéro 120 de la revue de l’Observatoire : https://revueobservatoire.be/Faire-place-a-l-usager

Les violences conjugales sous plusieurs loupes

La journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes a eu lieu le 25 novembre dernier. L’occasion de plusieurs événements, campagnes et autres interpellations à ce sujet.

On peut tout d’abord signaler la campagne conjointe de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Wallonie et la COCOF, diffusée depuis le 18 novembre sur les chaînes de télévision belges francophones. Ses originalités : le fait qu’elle s’adresse aux hommes en tant qu’auteurs potentiels et son angle particulier qui met l’accent sur « la meilleure version de vous-même ». Il s’agit d’encourager les hommes à s’interroger sur leurs comportements, à identifier s’ils exercent un contrôle ou une emprise sur leur partenaire, à réaliser l’intérêt d’une relation plus épanouissante et si elle est exempte de violence. Cette campagne invite aussi à faire appel à la ligne Ecoute violences conjugales (0800 30 0 30) permettant d’entrer en dialogue avec des professionnel·le·s. Pour plus d’infos : https://urls.fr/4ZPbo1.

20241127 Img Bs20 Agendanews3 1

20241127 Img Bs20 Agendanews3 2Autre angle d’attaque de cette problématique : celui développé par Financité et le Gsara, avec un cycle de conférences qui se sont déroulées en novembre et qui se basaient sur un documentaire filmé par le Gsara. « Sous les coûts » est un court métrage de 26 minutes qui reprend les témoignages de trois femmes victimes de violences économiques qui représentent un fléau silencieux qui touche principalement les femmes. Il faut savoir que la loi féminicide du 13 juillet 2023 est la première à définir les violences économiques comme une forme de violence conjugale. Cela permet désormais de lutter et de prévenir ces violences, notamment par la formation de policier·ère·s et magistrat·e·s, mais aussi avec la création d’un « Pack nouveau départ » adopté en avril 2024 qui prévoit une aide financière d’urgence pour les victimes. On peut retrouver les analyses de Danaé List (Financité) sur cette question : « Les violences économiques faites aux femmes » (https://urls.fr/uUKJx1) et « Les banques alliées des femmes victimes de violences conjugales ? » (Https://urls.fr/WISrqN).

20241127 Img Bs20 Agendanews3 3Dans le même ordre d’idées, on peut noter un plaidoyer de la Ligue des familles pour faire du SECAL (service des créances alimentaires) un fonds universel, comme l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes en a étudié récemment la faisabilité (https://urls.fr/AHmr-I). Il s’agit d’améliorer son accessibilité et son efficacité, ainsi que le système de recouvrement des pensions alimentaires impayées. Vingt ans après la mise en service du SECAL, la Ligue des familles a donc recueilli des témoignages de parents confrontés à des obstacles lors de leurs interactions avec ce service. Dix mesures concrètes pour améliorer son accessibilité ont été émises à la suite de ces témoignages. Pour accéder à cette analyse : https://urls.fr/pPhBmT.

Nathalie Cobbaut