Ce qu’implique de se nourrir de manière durable
L’alimentation durable doit conduire à manger moins de viande et remettre plus de végétal (fruits, légumes (frais et secs), céréales) dans l’assiette. Elle permet aussi de lutter contre le gaspillage alimentaire et se base sur des produits locaux, de saison, certifiés (bio par exemple, etc.). Ces produits doivent être abordables financièrement, de faible empreinte écologique (issus de circuits courts, etc.), répondre aux besoins nutritionnels et préserver la santé. Un des grands défis actuels est donc de changer notre façon de nous nourrir. Cependant, le pouvons-nous tous ? Pour se nourrir, certains n’ont d’autre choix que se tourner vers l’aide alimentaire.
En Belgique, on estime que 600.000 personnes recourent à cette aide alimentaire. En Région bruxelloise, on parle de 90.000 personnes. Quand on évoque l’aide alimentaire, on visualise peut-être davantage les colis alimentaires que les autres formes que celle-ci peut prendre. A côté des centres de distribution de colis alimentaires, on trouve aussi des épiceries sociales, des restaurants sociaux, des frigos solidaires, des maraudes dans la rue, etc.
Brigitte Grisar le souligne : « Depuis quatorze, quinze ans, on note quand même une évolution dans ce que l’on donne à manger aux personnes. Je dirais, de façon caricaturale, qu’au début, il n’y avait ni fruits, ni légumes dans un colis alimentaire ; actuellement, il y en a. Mais, pour ce qui est de l’alimentation durable, c’est-à-dire respectueuse de l’environnement, locale, bio, etc., c’est plus compliqué. Cependant, il y a des initiatives intéressantes qui voient le jour. »
L’approvisionnement de l’aide alimentaire se base sur deux grandes sources. La première est le FSE + (Fonds Social Européen plus[7]) : pour résumer, c’est de là que proviennent les produits du Fonds européen d’aide aux plus démunis (denrées alimentaires, vêtements et autres biens essentiels à usage personnel, tels que des chaussures, du savon ou du shampoing). Comme le souligne la coordinatrice de la Concertation, la marge de manœuvre pour travailler la qualité est un peu faible, « mais, il y a eu depuis des changements dans les marchés publics européens : des critères de valeur nutritionnelle ont été établis, il y a des produits Fair Trade dans ces denrées à présent. On essaye qu’elles soient variées : sardines, huile d’olive, etc. On a même essayé d’introduire des produits locaux. Il y a donc quelques petits changements, mais ce sont les limites du système qui sont parfois difficiles à dépasser ». Les surplus et les invendus des grandes surfaces constituent la seconde source d’approvisionnement, ils sont aussi une manière de lutter contre le gaspillage alimentaire.