Petit retour en arrière. L’Observatoire de la Santé et du Social de Bruxelles-Capitale, en collaboration avec l’Agence InterMutualiste (AIM), a étudié les inégalités sociales de santé des Bruxellois sur la base des données les plus récentes, et les a pour la première fois cartographiées par quartier. Un ensemble d’indicateurs d’inégalités sociales de santé ont ainsi été retenus et présentés dans « Tous égaux face à la santé à Bruxelles ? »1, une des dernières publications de l’observatoire. Les cartes permettent de voir combien le fait d’habiter un quartier plutôt qu’un autre n’est pas neutre. Illustration avec trois indicateurs qui, tout en donnant un aperçu de l’état de santé des Bruxellois, donnent des informations différentes, néanmoins très intéressantes.
Les habitants des quartiers pauvres ont deux fois plus de risque de souffrir de diabète que ceux des quartiers riches
Les habitants de la zone de Bruxelles appelée le « croissant pauvre » (constitué de quartiers formant un croissant autour du centre-ville et qui vont du bas de la commune de Forest jusqu’à Saint-Josse-Ten-Noode2) ont par exemple un risque plus élevé de souffrir de diabète. La population de cette partie de la ville, où les revenus sont les plus faibles3, est en effet deux fois plus exposée au risque de souffrir du diabète que celle des quartiers plus aisés du sud-est de la région (8% vs 4%). Olivier Gillis, directeur de l’Observatoire de la Santé et du Social : « Le diabète est un bon indicateur d’une moins bonne santé dans la mesure où c’est une maladie chronique dont la prévalence croît dans le temps et qui peut avoir des conséquences négatives, notamment au niveau des maladies cardio-vasculaires4».