Promouvoir la santé à l'école est un e-Journal destiné aux professionnels·les de la promotion de la santé à l'école et, plus largement, aux personnes intéressées par les enjeux de santé en milieu scolaire.
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Sommaire
DOSSIER : QUELQUES CLÉS POUR SOUTENIR LA SANTÉ MENTALE DES JEUNES
ZOOM SUR : La vaccination autonome par les infirmières
EN BREF : Une campagne sur l'EVRAS à l'heure du numérique | Des ressources pour parler d’EVRAS | Participez à l'enquête sur le site vaccination-info.be
LA SÉLECTION DES CLPS : 3 outils sur la santé mentale.
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QUELQUES CLÉS POUR SOUTENIR LA SANTÉ MENTALE DES JEUNES
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Bien-être physique et psychologique : deux réalités indissociables. Ce numéro réunit une série de ressources pour apporter du soutien face aux enjeux de santé mentale. En mettant en lumière les problématiques de l’aidance et de l’intelligence artificielle qui, bien qu’apparemment distinctes, influencent profondément la santé mentale des jeunes, nous espérons offrir des pistes de réflexion et d’action pour mieux comprendre et appréhender ces défis contemporains.
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Santé mentale : quel rôle pour les PSE ?
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Tout le monde peut, à un moment de sa vie, faire face à une fragilité psychologique. C’est aussi vrai pour les enfants et adolescents que rencontrent les professionnels des services de promotion de la santé à l’école. En quoi les PSE peuvent-ils jouer un rôle dans la détection des détresses psychologiques ? Quelles ressources activer ? Interviews et tour d’horizon.
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Pour entamer ce dossier, nous avons posé à une représentante de l’ONE et à des professionnelles d’un PSE cette question, peut-être un peu naïve : quel rôle jouent les PSE dans le soutien à la santé mentale des jeunes ?
Caroline Tilkin, gestionnaire de projets au Pôle Santé Mentale de l’ONE : « La santé est définie par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme un état de bien-être global. Cette définition illustre vraiment bien que santé mentale et santé physique sont deux choses qu'on ne peut pas dissocier, et qui vont avoir des impacts l’une sur l’autre. Pour être bien dans sa vie en tant que jeune, en tant qu'enfant, c'est un état de santé global qu'il faut viser à atteindre. Donc inévitablement, par le regard qu'ils posent sur la santé physique de l'enfant, les PSE peuvent avoir à intervenir sur des questions de santé mentale. »
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Une santé globale à laquelle sont particulièrement attentives les infirmières du service PSE de Morlanwez. Valérie, infirmière coordinatrice : « On ne peut pas dissocier la santé physique et la santé mentale. Et nous avons un rôle à jouer parce que nous voyons les enfants en individuel lors des bilans de santé.
Dès la maternelle, la première question que nous posons en bilan de santé c'est : comment te sens-tu ? Les réponses peuvent être très variées. Parfois, des enfants vont déjà embrayer sur des situations compliquées. Parfois, on creuse un petit peu : et à l'école, comment ça se passe ? Avec les autres ? Dans ton apprentissage ?... Il y a pas mal de choses qui vont ressortir chez les élèves. La deuxième question, c'est : comment te sens-tu à la maison ? Certains jeunes émettent de grosses difficultés, des mal-être. Cette discussion a vraiment une importance énorme pour nous, parce qu'on se rend compte que la santé mentale des jeunes n'est pas très bonne, surtout chez ceux qui ne font pas de sport. » On le voit ici encore, le lien entre santé physique et psychique est inévitable.
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Une écoute de première ligne
Les PSE peuvent donc jouer un rôle de première écoute en matière de santé mentale. Valérie : « lorsqu’un élève nous confie un mal-être, on essaie de soutenir ses compétences psychosociales. D’encourager les comportements positifs face aux difficultés, et aussi l’activité physique. »
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Ces professionnelles insistent également sur la communication avec les parents, et l’importance d’encourager l’enfant à se confier à ses parents pour que ceux-ci puissent l’aider. Parfois, il est aussi nécessaire d’appeler les parents, en toute transparence avec l’élève. D’une part parce que les parents sont les personnes-ressources numéro un pour les jeunes. Et d’autre part car un parent peut apporter une autre vision du contexte, ce qui permet de résoudre certaines problématiques.
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Mais il arrive que les choses ne se passent pas bien entre l’enfant et ses parents, et il faut donc l’encourager à trouver une autre personne-ressource vers qui se tourner, dans son entourage ou à l’extérieur.
Valérie : « En fait, avec nos outils, nous essayons d'éteindre les petits feux. Et quand on voit que les feux sont trop importants, il faut recourir aux experts. La connaissance du réseau est ici très importante parce qu’on sait que c'est bouché un peu partout. Cela nécessite donc de réseauter un maximum, pour essayer de leur renseigner des portes qui leur seront directement ouvertes. Nous disons également au jeune que, s’il frappe à une porte et que personne ne répond comme il le souhaiterait, il faut aller frapper à d'autres portes jusqu'à ce qu'il soit bien entendu. »
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L’importance du réseau
« Si le jeune ou le parent n’obtient pas de réponse chez un partenaire, nous l’invitons à revenir vers nous pour relancer de nouveau notre réseau », complète Maytée Yucel, directrice du PSE de Morlanwez. « Ce travail de suivi nous tient beaucoup à cœur, même s’il est chronophage. Parfois, on ne sait pas du tout où on met les pieds, et il y a des dossiers qui s'étalent sur une année ou deux. »
Chronophage aussi, la mise en réseau. Le travail en partenariat est pourtant si crucial pour ce PSE qu’il en a fait un objectif de son projet de service.
Maytée : « En premier lieu, on travaille avec les parents. Et dès qu'un enfant nous partage une problématique de santé mentale, on lui demande si on peut contacter le PMS. Mais parfois, il faut aussi aller chercher un autre partenaire extérieur qui soit géographiquement proche des familles. Cela veut dire que nous devons participer à des plateformes intersectorielles dans toutes les communes de notre territoire pour construire ce réseau.
La mise en réseau et le partenariat sont un concept-clé de notre projet de service parce que nous sommes une toute petite structure, avec beaucoup d'élèves sous notre tutelle. Donc sans partenaires, il serait impossible d’atteindre la qualité de service que l'on cherche. Nous ne sommes – entre guillemets – qu'infirmières. Nous n'avons pas de formation de psychologue ou d'assistante sociale, même si nous avons cette sensibilité. Donc il faut pouvoir aller vers les personnes expertes. »
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Un soutien plus accessible, mais bien accepté ?
Enfin, une dernière question se pose quand on parle d’activer des ressources de soutien psychologique : y a-t-il encore beaucoup de méconnaissances ou de réticences au sein des familles ou chez les jeunes sur le fait d'utiliser ces services ?
Caroline Tilkin (ONE) nous répond : « De manière générale, c'est beaucoup plus facile de parler de santé mentale aujourd’hui, et il est beaucoup plus facile d'avoir accès à de l'aide en matière de santé mentale.
Les gens, et entre autres les jeunes, sont plus sensibles aux questions de santé mentale, et vont davantage faire attention à leur bien-être. Aller voir un psy est moins stigmatisé et moins tabou.
Par ailleurs, la consultation des psychologues de première ligne est entièrement prise en charge par l'INAMI jusqu’à 24 ans. Donc en termes d'accessibilité financière, il y a quand même des progrès. Les psy de première ligne constituent également un progrès au niveau de l'accessibilité géographique. L’ONE collabore également avec eux dans ses consultations pour enfants, et certains PMS ont des collaborations aussi. Donc il y a vraiment une amélioration.
Mais c'est certain qu'il reste encore des réticences à aller voir un psy et des clichés autour de la santé mentale. Et pour certaines familles, prendre soin de sa santé mentale est un luxe. Elle passe après toute une série d'autres besoins de base qui doivent d’abord être satisfaits, comme le logement, l’alimentation, le sommeil ou la sécurité. »
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Petit tour d’horizon des ressources en santé mentale
Si comme nous l’avons vu au début de cet article, les parents restent la première ressource pour les services PSE en matière de santé mentale, les centres PMS sont aussi un partenaire à activer en priorité. Enfin, il est également important d’avoir une bonne vision du paysage des aides disponibles. Caroline Tilkin, de l’ONE, nous a aidés à faire un bref tour d’horizon.
Le CPMS, un premier réflexe
Le CPMS doit être le premier interlocuteur auquel on pense et que l'on contacte pour les questions de santé mentale, car il a vraiment une mission de première ligne et d'évaluation. Dans la pratique, une collaboration va se mettre en place ou pas, en fonction des disponibilités du centre PMS et de son mode d’articulation avec le service PSE, qui varie très fortement d’une école à l’autre.
Les services de soutien psychologique
Deux autres types de ressources existent et offrent une aide psychologique en première ligne :
Ces ressources peuvent être mobilisées en fonction de leurs disponibilités sur le territoire : certaines régions comptent beaucoup de psychologues de première ligne ou, au contraire, pas du tout. Certains services de santé mentale sont moins surchargés que d'autres… D’où l’importance de bien connaître les services attachés à son territoire d’action.
Les autres services d’aide
Certains services d’aide, dont l’action ne se limite pas au soutien psychologique, peuvent également apporter un soutien aux jeunes en difficulté. Quelques exemples :
- Les AMO, services d’aide à la jeunesse,
- Les écoles de devoirs, qui ne sont pas à proprement parler des services de santé mentale, mais qui sont des services d'accompagnement des jeunes,
- Les SAS, services d’accrochage scolaire pour les jeunes en situation de décrochage,
- Sans oublier le médecin traitant de la famille, qui reste un pilier important pour toutes les questions de santé de l'enfant et donc de santé mentale.
Les thématiques spécifiques
Il faut aussi penser aux troubles plus fonctionnels tels que les TDA/H, dyslexies, dyspraxies, dysorthographies, etc. Parce que la santé mentale, c'est aussi ça. Pour ces problématiques, le paysage scolaire comprend les pôles territoriaux, avec des orthopédagogues qui vont accompagner des aménagements raisonnables à mettre en place au niveau scolaire ou à la maison pour aider les enfants. Ces pôles territoriaux dépendent de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Il existe également des services dont le champ d’action est plus spécifique : handicap, aidants proches, harcèlement… Pour les trouver, il ne faut pas hésiter à consulter les sites web des réseaux de santé mentale et des différentes fédérations, ou encore le CréSam pour la Wallonie et la Ligue bruxelloise pour la Santé Mentale pour Bruxelles. Les plannings familiaux peuvent également être mobilisés.
Restent les questions plus complexes de suspicion de maltraitance, par exemple, où la prise en charge va être différente et qui peuvent impliquer des équipes SOS Enfants et du SAJ. (Voir à ce sujet l’e-journal PSE de novembre 2023 qui abordait les questions de la maltraitance et du secret professionnel partagé.)
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« Les jeunes qui aident un proche malade ont avant tout besoin d’être entendus »
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Du 30 septembre au 6 octobre, c’était la Semaine des Aidants Proches. L’occasion de mettre en lumière les personnes qui apportent une aide à un proche en situation de dépendance. Caroline Legrand et Guillaume Pijcke, de l’asbl Jeunes & Aidants Proches, nous parlent des enfants et jeunes confrontés à ces situations, qui sont loin d’être des cas isolés. Avec un coup de projecteur sur les impacts sur leur santé mentale, puisque c’est le thème de notre dossier.
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Selon une enquête menée par l’asbl Jeunes & Aidants Proches en 2017, 2 à 3 élèves par classe du secondaire apportent au quotidien leur aide à un proche. Caroline Legrand, coordinatrice de l’asbl Jeunes & Aidants Proches : « Il existait déjà plusieurs associations apportant du soutien aux aidants proches adultes. Mais les enfants et les jeunes étaient un peu oubliés, car on pense souvent que les besoins liés à la maladie restent au niveau des parents. En réalité, cela percole aussi chez les enfants dont un frère, une sœur, un parent a une maladie qui va impacter la famille. On parle ici de maladies graves comme un cancer, un AVC, la sclérose en plaques, mais aussi de tout ce qui est maladie mentale ou encore assuétudes, drogue, alcool...
Notre asbl a été créée pour accompagner les 5-25 ans. Car oui, un enfant de 5 ans peut être mis à contribution, parfois adéquatement par rapport à son âge et à ses capacités, parfois complètement inadéquatement. »
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Une grande diversité de situations, vécues avec des regards d’enfants
Des exemples, Caroline Legrand et Guillaume Pijcke peuvent en citer de nombreux, et très variés. Il y a la prise en charge par l’enfant des tâches quotidiennes comme le ménage, la cuisine, les courses. Il peut aussi s’agir d’une enfant de 7 ans qui se charge de préparer et d’amener son petit frère ou sa petite sœur à l'école. Un jeune peut aussi être amené à faire des actes techniques infirmiers, tandis qu’un autre aidera ses parents à gérer le budget. Mais les enfants sont aussi parfois de véritables roues de secours émotionnelles.
De plus, chaque situation sera vécue différemment d’un enfant à l’autre. Caroline Legrand : « On pense par exemple à ce jeune de 14 ans qui prenait la voiture pour aller faire les courses, car il jugeait cela moins dangereux que de laisser sa maman conduire sous l’emprise de l’alcool. Ou à cet enfant qui, à chaque fois qu’il entendait une ambulance dans la rue, se demandait si son papa était dedans. Il y a des préoccupations qui s’ancrent dans la tête des enfants, qui sont parfois de l'ordre de l'imaginaire mais qui vont les impacter au quotidien. On connaît rarement la pensée magique des enfants. »
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Il faut le dire aussi, tous les jeunes aidants ne vont pas mal. Dans la majorité des cas, un équilibre s’est installé au niveau familial, qui peut être de l'ordre de la débrouille, mais qui va être globalement positif. Et il est important que la famille puisse rester ensemble. Mais parfois, la situation peut avoir un vrai impact sur le bien-être de l’enfant. Un soutien s’avère alors nécessaire.
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Des situations qui impactent la santé mentale des jeunes
Devoir rentrer tout de suite après l'école pour veiller sur quelqu'un, par exemple, peut isoler un jeune de tout un réseau social. Guillaume Pijcke, éducateur spécialisé : « un enfant confronté à des problèmes de grand n’aura pas les mêmes préoccupations ou comportements que les autres. Certains n’osent pas se confier à leurs copains et copines par pudeur. Ou ils n’ont pas le temps de regarder la dernière série à la mode et ne suivent pas les conversations. Il faut vraiment s'imaginer que certains ont une maturité accrue dans certains domaines, tout en n'étant pas très matures dans d'autres. Ils vont penser à des problèmes d'adultes, mais avec leur cerveau d'enfant. Ce comportement un peu différent peut parfois déboucher sur du harcèlement scolaire. »
Il arrive que la fatigue s’installe également. Quand une maman, un papa, un frère ou une sœur est malade, il est normal de souhaiter que cette personne qu'on aime se sente mieux. On veut donc l’aider, au risque de complètement s'oublier. Or, les enfants ne sont pas capables de mettre des limites comme le font les adultes, surtout s’ils s’imaginent risquer de perdre l’amour d’un parent.
Caroline Legrand : « Notre travail va alors être d’accueillir les enfants et de sensibiliser les parents à la possibilité d'être aidés par d'autres services. Mais aussi d'expliquer à l'enfant qu'il a le droit de dire non et d’encourager la famille à l’écouter. »
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Comprendre pour en parler
Caroline et Guillaume constatent qu’il y a parfois un manque de communication vers les enfants. Ils citent l’exemple d’une jeune qui n’a appris qu’à 22 ans que sa maman souffrait de schizophrénie. Quand on est enfant, on prend la situation comme elle est. On se dit que maman est particulière, parfois rigolote. C’est à l’adolescence, en général, que l’on commence à se poser des questions. Mais souvent, personne n’a expliqué clairement la situation aux enfants.
Caroline Legrand : « Bien sûr, il ne faut pas tout dire n’importe quand. Je pense qu'il y a un âge où l’on peut parler et essayer d'accompagner dans la compréhension. Nous nous appuyons sur l’expérience d’associations similaires en Angleterre et en France, qui ont 10 ans d’avance. Permettre au jeune de comprendre ce qui se passe lui facilite la vie et lui permet d’aider au mieux à la maison. Parfois, encourager le dialogue va renforcer les liens familiaux. Les jeunes vont apprendre plein de choses, se responsabiliser, avec simplicité et empathie. »
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Briser le tabou au sein de la famille permettra aussi à l’enfant de pouvoir en parler à l’extérieur. Car les enfants ont ce que Caroline appelle « une loyauté de base ». Si un sujet n’est pas abordé à la maison, on n’en parle pas non plus à l’extérieur. Chez les plus âgés, ce sera plutôt un sentiment de honte ou de peur d'être jugé qui peut bloquer la parole, même pour justifier un devoir non rendu, un journal de classe pas signé ou une absence injustifiée. Certaines situations pouvant conduire au décrochage scolaire.
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Comment agir pour les soutenir ?
Face à ce genre de signes, il est important de poser des questions à l’enfant sur ce qui se passe à la maison, de s’intéresser à ce qu’il vit. Dans le cas d’un cancer dans une famille monoparentale, par exemple, le parent malade n’a peut-être pas l'énergie d’emmener ses enfants à l’école pendant une phase difficile. Mobiliser l’association de parents pour mettre en place un covoiturage peut être une solution facile à mettre en œuvre. Guillaume : « on pense parfois l'enfant comme s'il était hors du système familial dès qu'il franchit la porte de l'école. Il porte son système familial avec lui. Lui rappeler sans cesse de faire ses devoirs, d’arriver à l'heure ou que les frais solaires ne sont pas payés est contreproductif. Alors que l’enfant aurait surtout besoin qu’on lui demande comment il va et comment ça se passe à la maison. »
Caroline et Guillaume insistent également sur l’aspect collectif. Créer des espaces sécures où en parler avec d’autres jeunes qui vivent des situations similaires est réellement bénéfique. C’est possible lors des stages et activités de l’association Jeunes & Aidants Proches, mais cela peut aussi être mis en place au sein même des écoles. Comment ? « En proposant un moment et un espace, sans obligation et en toute simplicité. La visée ne doit pas être thérapeutique. Le but n’est pas de remplacer un psychologue. On ne parle pas d'une maladie, on parle d'une situation sociale. Plusieurs initiatives ont déjà été créées, que ce soit par des centres PMS, des enseignants, des éducateurs…», explique Guillaume.
« On peut aussi se servir de jeux de société ou de chansons comme porte d'entrée. Des profs de français, par exemple, le font. Nous sommes convaincus que les écoles et les professionnels qui gravitent autour doivent se saisir du sujet, surtout quand on sait que le décrochage scolaire est très important chez les jeunes aidants. »
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Les missions de l’ASBL
L’association Jeunes & Aidants Proches dispose d’une Equipe Mobile Prévention Soutien Aidance. Cette équipe interdisciplinaire, qui regroupe psychologue, infirmier et assistante sociale, offre un soutien à domicile en travaillant de façon personnalisée et systémique. L’équipe va par exemple faire le lien entre les services de soins et les services d'aide à domicile, initier la recherche de solutions avec une vision globale de la famille, sans oublier de prendre aussi soin de ceux qui sont a priori en bonne santé. « Notre travail, c'est aussi de retisser un réseau autour de ces personnes, qu’il soit amical ou professionnel. Ce n’est pas toujours simple car les services de soutien psychologiques sont souvent débordés, tous comme les services d'aide à domicile. D’autant plus que les parents ne sont parfois pas prioritaires parce qu’ils ont un enfant aidant… », précise Caroline.
Dans la continuité des actions de l’équipe mobile, Jeunes & Aidants Proches propose aussi différentes activités de répit, comme des activités extrascolaires pendant les vacances. Ces stages sont non seulement l’occasion d’aborder la question des émotions, mais permettent aussi aux jeunes de se retrouver entre eux et de partager des moments conviviaux. Des « dîners-papote » sont aussi organisés pour les plus grands et, le mercredi après-midi, les jacuzzis en famille offrent un moment pour se ressourcer ensemble.
Enfin, un autre volet des actions de l’association est la sensibilisation : « On s’adresse au grand public, au corps médical, on fait des animations en classe. Dans les écoles, nos actions de sensibilisation touchent aussi bien la direction que le personnel éducatif, même les personnes qui servent à manger à la cantine en primaire. Nous sommes également prêts à rencontrer les associations de parents si cela les intéresse. Du moment que l'information passe et qu'elle peut être utile pour les jeunes aidants, nous sommes prêts à parler à qui veut bien nous entendre. Même certaines communes commencent à prendre les choses en main. »
Pour l’instant, l’association est basée exclusivement à Bruxelles. Une implémentation en Wallonie est en cours de prospection.
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La sélection de ressources de nos interviewés
Une autre assoc ? A la Maison de l’Aidance, nous cohabitons avec plusieurs associations, notamment FratriHa, une plateforme de soutien aux fratries de personnes en situation de handicap mental. (www.fratriha.com)
Une vidéo ? Sur Youtube, l’association française JADE donne la parole à des enfants dans de chouettes vidéos.
Un livre ? Les Tracaneux, un livre pour enfants du Service d’Aide et d’Intervention Educative Tremplin.
Une chanson ? « Scanner », une chanson écrite par le chanteur Gringe au sujet de son frère touché par une maladie mentale.
Plus d’infos et ressources sur le site de l’asbl Jeunes & Aidants Proches : www.jeunesaidantsproches.be
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L’IA générative, un danger pour la santé mentale des jeunes ?
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Le 7 octobre, nous avons assisté à la journée d’étude de la Semaine de la santé mentale, organisée par le Centre de Référence en Santé Mentale (CRéSaM), qui avait pour thème « Jeunes, santé mentale et numérique ». Après la table ronde du matin, un atelier consacré à « l’IA générative au prisme de l’EVRAS » était donné par Média Animation. L’occasion d’aborder ces nouveaux outils sous l’angle de la santé mentale. Voici quelques éléments saillants que nous avons relevés pour vous.
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Au cours de cet atelier, les exemples montrés par Média Animation étaient plutôt troublants. Voyez plutôt. Si l’on tape : « Comment draguer une meuf ? » dans My AI (l’IA générative du réseau social Snapchat), et un peu plus tard : « Comment draguer un mec ? », il est par exemple préoccupant de constater que le robot donnera presque deux fois la même réponse… à quelques détails près. D’après My AI, le garçon doit se montrer « respectueux » envers une fille, tandis qu’une fille devrait « montrer son côté fun et attentionné » pour séduire un garçon. Un reflet frappant des stéréotypes de notre société ?
Et si l’on demande à une IA génératrice d’images, telle que Dall‑E ou Midjourney, de créer un portrait de « moi en vacances avec l’amour de ma vie », l’IA va se baser sur certaines infos dont elle dispose dans le profil de la personne, comme le fait que l’utilisatrice est une femme, et extrapoler pour les infos qu’elle ignore, comme ses préférences sexuelles. Par défaut, elle va très probablement la représenter accompagnée d’un homme, qui sera certainement blanc et beau.
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Chat GPT, My IA, Copilot… comment ça marche ?
Il faut avant tout comprendre que l’IA se nourrit d’un énorme ensemble de données qui lui ont été fournies en provenance d’internet et qui ont été catégorisées par l’humain. Mais aussi de données que nous lui fournissons nous-mêmes en l’utilisant. C’est pourquoi on dit que l’IA est capable d’apprentissage.
Pas de conscience ni d’interprétation des choses, par contre, dans les protocoles de l’IA générative. Juste une procédure informatique qui est appliquée pour créer du contenu en prédisant quel est le mot (pour les textes) ou le pixel (pour les images) qui a la plus grande probabilité d’apparaître à la suite.
Mais si l’IA véhicule autant de stéréotypes, au risque d’amplifier les discriminations sociales, c’est simplement parce qu’elle a été entraînée avec de grandes quantités de données issues pour la plupart d’une petite portion du monde, souvent la culture nord-américaine. Et ces données de base comportent elles-mêmes de nombreux biais culturels.
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Des résultats à prendre avec des pincettes
Le résultat généré sera très certainement non-exhaustif (puisque donner trop d’information nuirait à l’expérience utilisateur), voire parfois tout à fait erroné si les données d’entraînement contenaient des erreurs. Mais dans bien des cas, et surtout lorsque l’on pense aux images générées par l’IA, le résultat est extrêmement plausible et bien ficelé.
Bien sûr, certaines barrières ont été placées par les concepteurs pour limiter les dérives. Par exemple, Chat GPT a refusé de répondre à certaines questions que nous lui avons posées liées à l’EVRAS (voir illustration). Mais qu’en est-il de problématiques qui font déjà débat entre nous, humains ? Comment l’IA aborde-t-elle le consentement notamment ? En tant que professionnels de la santé, cela vaut la peine de se familiariser avec ces nouveaux outils qu’utilisent de plus en plus les jeunes. Faites le test !
Voici quelques extraits de notre discussion avec ChatGPT (version gratuite) :
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Un ami qui nous veut du bien ?
L’IA générative n’est donc pas dotée de l’intelligence ni de la sensibilité d’un être humain. Le problème, c’est qu’elle y ressemble pourtant fortement : on interagit avec ChatGPT ou My AI (Snapchat) comme on écrit à un ami. Un ami toujours poli et agréable, sûr de lui et inconditionnellement disponible pour nous, 24h sur 24. Avec les risques d’isolement que cela pourrait entraîner chez un utilisateur en souffrance dans le monde réel. Or l’IA n’est – pour l’instant ? – pas apte à identifier qu’une personne a besoin d’aide.
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Les jeunes ont de quoi s’y perdre ! Beaucoup se servent d’ailleurs des IA comme sources d’informations, ce qu’elle ne sont pas. D’après l’enquête « Générations 2024 » de Média Animation, 36 % des jeunes répondants utiliseraient ces IA pour « obtenir des réponses à des questions qu’ils ou elles se posent ».
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Apprendre le langage de la machine
Dialoguer avec le robot ressemble donc fortement à une conversation humaine, notamment parce que le robot utilise des expressions ou tournures de phrases propres au langage oral. Encore faut-il être capable de lui poser les bonnes questions, donc de rédiger les bons prompts, afin d’obtenir une réponse satisfaisante. Dans l’exemple de la photo de vacances ci-dessus, nous aurions par exemple pu ajouter dans notre prompt : « Avant de créer l’image, pose-moi les questions nécessaires afin de produire un résultat qui corresponde à mes préférences ».
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Eduquer et gérer les abus
Ces puissants outils mis à portée de toutes les jeunes mains s’accompagnent invariablement de dérives, que les adultes encadrants doivent apprendre à gérer. On pense notamment aux deep fakes, ces vidéos ou bandes sonores truquées, mais extrêmement plausibles, réalisées avec une IA. Un sujet de préoccupation pour les professionnels du milieu scolaire, comme en témoignait une participante à l’atelier : « Dans les écoles, nous sommes peu outillés pour gérer les problèmes liés aux deep fakes. Bien sûr, le plus important sera de traiter les impacts psychologiques et d’en stopper la diffusion. Mais la victime de ce genre de harcèlement a aussi besoin que l’on reconnaisse que la vidéo n’était pas réelle et que la scène n’a jamais eu lieu. Et ça, nous ne sommes pour l’instant pas capables de le prouver. »
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Les IA génératives peuvent être une ressource formidable pour les jeunes, même si elles peuvent être mal utilisées, comme tout autre outil. C’est aussi ce qui a été rappelé par plusieurs experts au cours de la journée IA, santé et société organisée par Question Santé en novembre dernier : la technologie n’est ni bonne ni mauvaise. C’est notre utilisation qui l’est. L’IA générative choisit de nous proposer tel ou tel contenu, mais c’est toujours l’humain qui choisit de l’utiliser.
Pour réduire les risques, l’éducation aux médias revêt ici toute son importance afin d’informer les jeunes sur leur fonctionnement réel, d’augmenter l’esprit critique vis-à-vis du contenu fourni et de construire une relation saine à l’objet (car ce n’est finalement qu’un objet) en toute connaissance de cause. Ou encore mieux, comme le suggère Média Animation, imaginer ensemble des technologies du futur souhaitables.
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A lire aussi :
- L’article « Education aux médias : le défi posé par les intelligences artificielles » paru dans le numéro de février de l’e-journal PSE.
- L’article « Les IA rêvent-elles de patriarcat blanc ? », paru dans le magazine Agir par la Culture, pour mieux comprendre la façon dont les IA génératives traduisent et amplifient ces discriminations sociales.
- L’asbl Question Santé propose deux brochures d’éducation permanente sur l’intelligence artificielle :
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La vaccination autonome par les infirmières
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Depuis ce début d’année, la vaccination par les infirmières est devenue un acte autonome, dans le but notamment d’augmenter la couverture vaccinale de la population. Cela signifie que les infirmiers et infirmières des services PSE ont maintenant la possibilité de poser l'indication vaccinale sans vérification préalable d’un médecin, et en l’absence de celui-ci. Comment ce changement est-il vécu dans les services ? Nous avons posé la question au Service PSE de Morlanwelz.
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MINI-PORTRAIT
Association Intercommunale d'Œuvres Médico-Sociales de Morlanwelz et environs (AIOMS)
L’équipe :
- 1 directrice à temps plein, qui est aussi infirmière et peut soutenir le terrain en cas de besoin
- 1 infirmière coordonnatrice à temps plein
- 3 autres infirmières, dont 1 à mi-temps et 1 en 4/5 temps
- 1 secrétaire
- 4 médecins indépendants
Environ 13 500 élèves sous tutelle.
88 écoles réparties sur 11 pouvoirs organisateurs.
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D’un point de vue organisationnel, il faut savoir que les infirmiers et infirmières des services PSE avaient déjà la possibilité de vacciner les élèves sans la présence d’un médecin. Mais des étapes préalables étaient nécessaires pour pouvoir accomplir cet « acte médical confié », à savoir une vérification des dossiers et de l’ordre permanent[1]. Les médecins vérifiaient et validaient donc la liste de vaccination préparée par les infirmières. Aujourd’hui, cette étape de vérification n’est plus nécessaire et l’équipe infirmière peut gérer les vaccinations de A à Z.
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Or, tous les services PSE n’appliquaient pas cet acte médical confié. Il n’est donc pas rare d’y croiser des infirmiers n’ayant plus vacciné depuis plus de quinze ans. Le retour à ces gestes techniques peut donc représenter un sacré défi pour les équipes.
« Quand on perd la pratique, il faut se former, se rassurer, reposer un cadre », explique Valérie, infirmière coordinatrice du service PSE de Morlanwez. Ce service qui, il y a quelques années, a dû faire plusieurs fois appel à l’équipe mobile de l’ONE, a par la suite mis en place la vaccination par les infirmières en tant qu’acte médical confié. Dans ce cadre, le processus de formation et de prise de confiance était déjà sur les rails. La mise en place de la vaccination autonome, dans ses aspects pratiques, n’a donc pas suscité de grandes adaptations.
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Prendre confiance, un enjeu de taille
« Les infirmières avaient surtout besoin d’un cadre rassurant, par exemple sur la façon de gérer un cas de réaction au vaccin», poursuit Valérie. « Nous avons pris le temps d’en discuter et de réfléchir en équipe et de se dire que, finalement, la première chose à faire est de toute façon d'appeler le 112, qu’il y ait un médecin sur place ou non. Par ailleurs, certaines infirmières travaillent aussi en milieu hospitalier et, géographiquement, nous avons pas mal d'hôpitaux à proximité. Ce qui est rassurant. Enfin, nous prévoyons toujours deux personnes en binôme dans le planning de la vaccination : deux infirmières, ou un médecin et une infirmière.
Bien sûr, c’est une responsabilité supplémentaire, mais si l’on a une question à laquelle nous ne trouvons pas de réponse, nous pouvons toujours nous adresser à notre médecin-coordinateur. »
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La vaccination autonome permet de couvrir plus d’enfants
Maytée Yucel, directrice : « Dans notre service, certaines sont plus à l'aise avec l'acte vaccinal que d'autres. Bien que cela n’ait pas été présenté comme une obligation, chez nous, tout le monde vaccine si c'est nécessaire. Ce qui permet de vacciner plus d'enfants et d’éviter de devoir reporter la vaccination en cas d’absence du médecin.
Cela nous permet aussi de faire le vaccin dans un cadre plus rassurant pour l’enfant. Nous prenons le temps de vacciner chaque enfant à son rythme. Les médecins indépendants sont parfois plus pressés par le temps ce qui fait que nous pouvons être moins attentifs au cadre que l’on met en place quand on rencontre l’enfant. Dans le cas de la vaccination autonome, on prend davantage le temps, c’est une autre ambiance. »
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« Les leviers ? Former, rassurer, uniformiser les pratiques »
Selon Maytée et Valérie, les formations sont particulièrement utiles et aident à établir un cadre rassurant. Se mettre régulièrement à jour sur les schémas vaccinaux, par exemple, permet d’être plus sûr de soi, de rassurer et communiquer correctement avec l'enfant, de prendre les bonnes décisions en matière de vaccination…
Des formations qui aident notamment à l'interprétation des différents schémas, car savoir quel vaccin administrer n’est pas toujours simple. C’est notamment le cas pour les élèves provenant d'autres pays. Mais pas seulement : un enfant qui a été malade, par exemple, n'a parfois pas eu un schéma vaccinal classique.
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Rassembler les données grâce à la sacro-sainte informatisation
Autre défi de taille qui ressort de notre interview : l’encodage des données dans la plateforme E-VAX, une plateforme commune destinée à rassembler les données de vaccination. Cette plateforme est utilisée par les PSE, quelques médecins, des pédiatres. Mais ce n’est pas encore le cas de tous les vaccinateurs. Face à une carte de vaccination à moitié vide, par exemple, cette banque de données vaccinales pourrait pourtant être un outil précieux pour les PSE. Car dans le doute, quand les données de vaccination ne sont présentes ni sur la carte papier ni sur E-VAX, il est difficile de prendre la bonne décision. Risquer de sur-vacciner ou s’assurer que l’enfant soit suffisamment protégé ? Surtout quand on sait qu’il y a actuellement une recrudescence de cas de rougeole, par exemple. Une décision qui peut être source de stress, par peur de mal faire ou de recevoir des reproches de la part des parents.
« Je vous assure qu’une plateforme à jour est attendue de la part des parents. D’autant qu’interpréter la carte de vaccination n’est pas toujours facile pour tout le monde. En fait, les parents nous font confiance en signant l’autorisation, mais en pensant que nous allons être capables de vérifier quels vaccins sont nécessaires à leur enfant. Or, nous n’avons pas toujours accès à toutes les données. » Un besoin dont l'ONE est conscient et sur lequel un travail actif est en train d'être mené.
« Si l’on veut encourager la vaccination autonome dans les PSE, résume Maytée, je suis convaincue que les leviers sont : former, rassurer et uniformiser les pratiques. »
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[1] L’ordre permanent est une prescription médicale dans laquelle le médecin établit, par écrit et au préalable, un schéma de traitement qui mentionne les conditions que l’infirmier doit respecter et les actes qu’il doit poser. L’infirmier vérifie si ces conditions sont remplies et pose les actes. Source : https://covid.aviq.be
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Campagne : l'EVRAS à l'heure du numérique
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En septembre, Sofélia (la Fédé militante des Centres de Planning familial Solidaires) a lancé une campagne d’éducation permanente intitulée « Relations, Sexualités, Identités – Décodons l’EVRAS à l’heure du numérique ».
La campagne s’adresse principalement aux adultes, professionnels ou non, étant en contact avec des jeunes entre 12 et 25 ans. L’EVRAS à l’heure du numérique fait en effet face à de nouveaux enjeux auxquels les adultes d’aujourd’hui n’ont pas forcément été confrontés durant leur jeunesse.
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Dès lors, ce projet a pour objectif principal de combler le manque de connaissances et de développer l’esprit critique des adultes sur les nombreux enjeux de l’EVRAS à l’heure du numérique, afin qu’ils puissent les aborder avec les jeunes en connaissance de cause et sans appréhension.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Sofélia. Vous y retrouverez, notamment, un quiz en ligne et des fiches informatives.
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Des ressources pour parler d’EVRAS
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Suite aux polémiques qui se sont répandues autour de l’EVRAS en septembre 2023, la Fédération des centres pluralistes de planning familial (FCPPF) avait publié un carnet pédagogique afin de faciliter le dialogue.
Aujourd’hui, cet outil a été transposé en bande-dessinée dans le but de pouvoir toucher le plus grand nombre. Le principe : chaque planche part d’une question sur l'EVRAS afin de faire progresser la réflexion, sans jamais imposer un point de vue.
Pour télécharger la BD ou la commander gratuitement, rendez-vous sur le site de la FCPPF.
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Donnez-nous votre avis sur le site vaccination-info.be !
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Le site vaccination-info.be s’adresse à toute personne souhaitant obtenir des informations fiables et validées sur la vaccination et les vaccins. Entièrement indépendant de tout intérêt commercial, il propose des contenus de qualité pour répondre aux questions les plus fréquentes sur ce sujet.
Actuellement, le site est en cours d’évaluation afin d’améliorer encore ses services et mieux répondre aux besoins de la population.
Dans ce cadre, nous sollicitons l’avis des professionnels de la santé qui utilisent ou pourraient utiliser ce site comme outil d'information. Votre retour est essentiel ! Pour y participer, il vous suffit de remplir le questionnaire en ligne (moins de 10 minutes) et de partager ce lien avec vos collègues et partenaires.
Participer à l’enquête
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Les documentalistes des Centres Locaux de Promotion de la Santé vous proposent une sélection de trois outils sur la santé mentale.
Le prêt de ce matériel est réalisé dans le cadre d’un accompagnement documentaire et/ou méthodologique. Les outils mis à disposition sont sélectionnés en fonction des besoins du demandeur, de son contexte de travail et du public cible.
Chaque professionnel peut s’adresser au CLPS de son territoire d’action.
Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.lesclps.org
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Une manière amusante d’aborder les compétences psychosociales avec les plus jeunes
Public : enfants de 3 à 8 ans
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Les enseignants sont parfois confrontés au mal-être des enfants, et ce mal-être perdure parfois mettant en péril leur équilibre mental. Cette situation peut être évitée grâce à l’utilisation de mécanismes d’adaptation adéquats que les enfants doivent apprendre à acquérir. Cette mallette pédagogique est un outil pour les soutenir.
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Cet outil est divisé en six thématiques, réparties en 64 fiches abordant différents sujets (les changements, se sentir mieux, être bons amis, jouer ensemble, etc.). Il s’adresse à tout professionnel travaillant dans l’enseignement (enseignant, PSE) et peut l’aider à mettre en place des stratégies et des activités ludiques dans lesquelles les enfants sont acteurs.
Chaque animation amène l’enfant à réfléchir, à se poser des questions et surtout à vérifier si les solutions choisies sont idéales.
Cet outil travaille également sur le processus d’adaptation qui permet aux enfants de faire face à des changements.
Les activités proposées sont très variées et toutes ludiques grâce aux différentes animations proposées. Elles sont adaptées aux enfants par tranche d’âge et en fonction de leur développement cognitif.
Cette mallette est utilisable à tout moment de l’année (rentrée scolaire pour faire connaissance, à la fin de l’année scolaire ou encore lors de situations difficiles).
Découvrir la mallette
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Il s’agit d’un outil de dialogue sous forme d’un « photolangage » qui a été créé par les professionnels de la santé et du social pour les personnes aidées dans leur quotidien afin d’identifier ce qui est important pour elles en termes de besoins. Néanmoins, Babbel Boost est utilisable dans d’autres contextes et notamment pour les aidants proches.
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Adapté à tout public, Babbel Boost peut encourager les jeunes aidants comme les moins jeunes à parler de leurs besoins, des difficultés rencontrées, de leur relation avec l’autre. Chaque carte peut être interprétée librement par l’aidant ce qui va lui permettre de poser des mots sur son ressenti, sur ses émotions, sur ce qui est important pour lui dans la vie mais aussi sur une situation complexe ou douloureuse parfois vécue.
Babbel Boost se présente comme un jeu de cartes et peut être aussi bien utilisé en entretien individuel qu’en groupe pour des sessions de discussions et de débats entre jeunes.
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Dis-nous Major
Public : jeunes entre 8 et 15 ans
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Ce jeu de plateau prend la forme de défis qui se jouent en petits groupes avec toute une classe ou en face à face. Le but est de collecter des anneaux de couleur appartenant à six catégories de défis.
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Les défis relevés permettront aux joueurs d’explorer divers domaines tels que les médias sociaux, le harcèlement en ligne, les différences, l’esprit critique, les jeux vidéo et bien d’autres !
Chaque défi les invitera à l’interprétation d’une photo, à un jeu de rôle, à un mime, à argumenter ou à donner son avis.
C’est une manière sympa et agréable pour appréhender les compétences psychosociales, la connaissance de soi, l’assertivité, la communication, le respect, la coopération en utilisant des questions qui privilégient toujours le positif. Les défis et les questions sont variés et encouragent les joueurs à prendre position et à débattre sur des situations parfois anxiogènes qui peuvent générer chez eux du stress ou un mal-être.
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