Au PSE libre du Brabant wallon, les dernières épidémies ont été vite résolues
Au cours de cette année scolaire, le service PSE libre du Brabant wallon a dû réagir à plusieurs reprises face à une situation de plus de 2 cas de gale au sein d’une école.
Dr Morgane Mammerickx, médecin scolaire : « La gale est une maladie particulière à gérer car elle a vraiment une connotation très négative dans la tête des parents et du personnel éducatif. Les gens sont vite alarmés par cette pathologie qui, la plupart du temps, est globalement facile à soigner. De plus, certains parents préviennent moins facilement l’école, peut-être pour éviter que l’enfant soit stigmatisé, mais peut-être aussi parce qu’ils n’ont pas conscience de la contagiosité de la maladie, contrairement à la varicelle par exemple, qui est une maladie beaucoup mieux connue. Il peut donc y avoir des retards de signalement. »
Dès deux cas identifiés au sein d’une école, le SPSE réfléchit à tous les cas-contacts. La direction de l’école va alors devoir contacter les parents pour les encourager à consulter leur médecin traitant afin de traiter préventivement leur enfant. Dr Mammerickx : « Cette procédure est assez lourde pour l’école en termes de gestion administrative, car elle va souvent toucher plusieurs classes, surtout en maternelle. Les enfants entrent en contact via la garderie, mais aussi dans l’endroit de sieste, la salle de gym… Cela peut assez rapidement concerner beaucoup d’enfants. »
Le rôle du service PSE est alors d’offrir un soutien à l’école. « Nous donnons toute l’information à l’école, qui peut toujours revenir vers nous s’il y a des soucis ou des questions des parents. Nous préparons également le courrier pour les parents, expliquant ce qu’est la gale et comment elle se transmet, en quoi c’est embêtant, comment on la traite, pourquoi il faut aller chez son médecin, comment c’est pris en charge au sein de l’école… On y rappelle aussi que la gale peut se transmettre à toute la famille, comment traiter les textiles, etc. On essaie que ce courrier ne soit pas trop long et soit le plus compréhensible possible pour tout le monde, y compris pour des parents qui ne parlent pas bien français, par exemple. Donc son contenu est très pratique et simplifié, en une page. Pour préparer ce genre de courrier, nous nous basons sur les lettres-types de l’ONE, mais en les adaptant à nos publics. »
Le SPSE s’appuie également sur la nouvelle procédure, et souligne l’efficacité de la collaboration. « Globalement, ça se passe assez bien. Une fois tous les courriers envoyés, les parents font le nécessaire et l’épidémie est rapidement gérée », termine le Dr Mammerickx.