Comment s’inscrit la santé menstruelle dans le travail du SPSE de Jolimont ? C’est principalement en bilan de santé que la notion est approfondie de manière individuelle avec les élèves. Le sujet est aussi abordé en animations collectives dans des modalités qui diffèrent d’une école à l’autre. Celles-ci sont menées dans le cadre du programme EVRAS, même si le SPSE les réalisait déjà depuis de nombreuses années, bien avant l’accord de coopération EVRAS.
Les animations en classe, comment ça se passe ?
En sixième primaire, la sensibilisation se fait de manière systématique. Chaque infirmière du service PSE de Jolimont se rend en effet dans l’ensemble de ses écoles sous tutelle afin de mener une animation sur la physiologie pubertaire dans le cadre de la thématique « Le corps et développement humain tant des garçons que des filles » du programme EVRAS. L’objectif est d’aborder avec les élèves les changements du corps au moment de la puberté. Le sujet des règles y est évidemment traité : d’où viennent-elles, à quoi ça sert, qu’est-ce qu’un gynécologue ou même comment juger l’information qui circule sur les réseaux sociaux … ?
« On conseille aussi aux filles d’avoir, dans leur cartable, une petite pochette avec du matériel, pour être prêtes en cas de survenue des règles, complète Julie Tirmarche. C’est important que les garçons en entendent parler également, pour connaître cette réalité et éviter les moqueries. En parler, c’est démystifier. »
« Cette animation sur la physiologie pubertaire est planifiée en collaboration avec le professeur, précise Vinciane Claustriaux. La date est décidée en fonction de la maturité des élèves et de la vie de la classe. Par exemple, si un voyage scolaire est prévu, s’il y a des questions ou des situations particulières qui émergent… C’est l’enseignant qui connaît le mieux sa classe et qui peut nous remonter ces informations pour que l’on prévoie l’animation au bon moment. »
Dans le secondaire, par contre, les animations du service PSE ne sont pas prévues systématiquement, mais s’organisent de différentes façons selon le partenariat. « Selon l’école, nous collaborons avec le CPMS, le planning familial, une AMO aussi. Parfois, la collaboration se fait uniquement avec l’école, ou les éducateurs, éducatrices. Dans certaines écoles, c’est un autre partenaire (souvent le planning familial) qui se charge seul de l’animation. Dans le secondaire spécialisé, nous travaillons aussi beaucoup avec les puéricultrices. C’est important qu’elles soient présentes lors de l’animation, car ce sont parfois elles qui aident les enfants à se changer, à se laver », précise Julie Tirmarche.
Comment les jeunes filles réglées se sentent-elles au sein des écoles ?
Si certaines écoles de la région avaient installé des distributeurs de produits menstruels, le SPSE de Jolimont constate que l’initiative a globalement peu perduré. Les dispositifs ayant été abîmés ou n’étant plus remplis. Mais très souvent, un stock de protections menstruelles est tout de même à disposition des élèves, sur demande.