En cette rentrée 2025, l’ONE diffuse une mise à jour des objectifs prioritaires de l’alimentation chez l’enfant (OPA) (voir article 1 de notre dossier). Ces nouveaux objectifs mettent davantage l’accent sur le contexte des repas, pour promouvoir un environnement sain et bienveillant autour de l’alimentation des enfants.
Ceci rencontre la tendance actuelle d’une certaine prise de conscience pour travailler les environnements scolaires et le bien-être des enfants à l’école. En matière d’environnement alimentaire aussi, des initiatives favorables se développent petit à petit au sein des écoles. Initiatives que les travailleurs et travailleuses des services PSE peuvent encourager lors de leurs visites d’établissements notamment.
Avec Nathalie Claes et Cleo Rotunno, conseillères en diététique à l’ONE, nous avons passé en revue quelques éléments saillants.
La qualité des collations et des repas
Nathalie Claes : « De manière générale, la qualité des repas proposés à l’école a bien évolué. Il y a une prise de conscience. Beaucoup d’écoles collaborent autour de projets d’alimentation durable, avec Good Food, Manger Demain, etc. Mais cela reste toujours une démarche volontaire de l’établissement, qui pourrait être davantage encouragée et accompagnée. »
On pense par exemple à la difficile question des collations, et notamment celle de 10 heures. Un systématisme. Presqu’une institution dans les écoles belges francophones ! Cette collation n’est pourtant pas indispensable si l’enfant a pris un bon petit-déjeuner, comme l’explique Nathalie Claes : « L’idéal serait que cette collation soit individualisée et qu’elle complète ce que l’enfant n’a pas consommé au petit-déjeuner. Ça, c’est vraiment le principe de base. Evidemment, dans la pratique, on sait que c’est compliqué à mettre en place en collectivité.
Mais un enfant qui a suffisamment déjeuné juste avant le début de la classe n’aura peut-être pas faim à 10 heures et risque de manger par automatisme. C’est important aussi de pouvoir faire confiance à l’enfant et, dans la mesure du possible, le laisser gérer les quantités qu’il mange. »