Le souhait de la plupart des personnes âgées est de rester le plus longtemps chez soi avec des formules de soins et d’accompagnement et, si besoin, une adaptation du logement. La maison de repos semble être aux antipodes du « chez soi ». Mais les chiffres du vieillissement doivent faire réfléchir à des lieux de vie adaptés. Pour autant, le respect de la volonté des personnes âgées constitue un fait incontournable. Pourtant cette volonté reste souvent lettre morte car l’entrée en maison de repos se déroule généralement dans l’urgence après une chute ou une maladie, sans que la personne âgée ait réellement envisagé cette éventualité.
Le manifeste « Tout le monde a le droit de choisir. Les personnes âgées aussi. Les lieux de vie et de soins de demain », publié par la Fondation Roi Baudouin, a pour vocation de faire réagir. « Penser à demain, ça doit se faire aujourd’hui » constitue la philosophie de ce document qui est aussi une invitation à l’action. La période Corona a évidemment mis en lumière l’urgence du thème, avec la fragilité et les dysfonctionnements dans les grands établissements, mais aussi la solitude des personnes vivant à domicile. Le document met en lumière des initiatives dans les pays voisins, en Hollande avec le programme WOZO (Wonen, Ondersteuning en Zorg voor Ouderen – Lieu de vie, accompagnement et soin aux personnes âgées) ou en France, avec les Ehpad appelées à devenir des Maisons collectives pour seniors. Mais on y aborde aussi des valeurs fondamentales comme l’autonomie, la participation, la vie en relation avec autrui et la possibilité de réaliser ses aspirations.
Les lieux de vie et de soins doivent dès lors répondre aux caractéristiques de base suivantes : librement choisis, intégrés dans le milieu de vie et relationnel, souples et flexibles, à petite échelle et convivial, alliant sécurité et autonomie. Au-delà des chiffres, le document fait aussi état de freins comme l’architecture hospitalière des maisons de repos et des bâtiments non situés dans des milieux de vie, le financement fortement basé sur la dépendance et les soins, l’attachement à la pensée hiérarchique ou encore la pénurie criante de personnel. Des recommandations pour une politique de soutien sont également énoncées dans cet opus visant à promouvoir des lieux de vie et de soins de demain.
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Tubbe et Alzheimer, non peut-être ?
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Toujours dans le cadre de la Fondation Roi Baudouin, cette dernière organise un webinaire à destination des maisons de repos qui seraient intéressées par la démarche Tubbe et la possibilité de concrétiser la participation des personnes ayant des difficultés cognitives. Pour rappel, le modèle Tubbe que promeut la FRB vise un véritable projet de vie à mener dans chaque maison de repos et de soins de manière inventive et basée sur la participation de tous et la cogestion au sein de la maison de repos et de soins.
Ce webinaire interactif se tiendra le vendredi 16 décembre de 13h30 à 16h30. Durant trois heures, les participants réfléchiront ensemble aux freins, aux idées reçues et partageront les nombreuses bonnes pratiques. Il s’agit d’une co-organisation des asbl Le Bien Vieillir et Alzheimer Belgique, avec la FRB.
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Les formations 2023 de la LUSS
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Depuis plus de 12 ans, la Ligue des Usagers des Services de Santé (LUSS) propose des formations aux associations de patients et de proches. Il s’agit d’offrir à ses membres les outils pour remplir leurs missions de soutien, d’information et d’acteurs de la société civile. Le but : renforcer les associations dans les activités qui les occupent, mais aussi créer des espaces d’échanges d’expertise et de mutualisation des savoirs. La LUSS est d’ailleurs reconnue en tant qu’organisme d’éducation permanente.
En 2023, la LUSS proposera cinq formations dans des domaines différents. La première formation concerne la recherche de financement et se développera sur trois journées pour aborder les aspects stratégiques et opérationnels de la récolte de fonds (Bruxelles, janvier, février 2023).
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Autre formation, également durant trois journées : la gestion des volontaires pour poser les bases d’une collaboration au sein des associations concernées (Liège, mai et juin 2023). Les thématiques des trois autres formations : L’art d’accrocher son public (Namur, 2 jours, novembre et décembre 2023), Les politiques de santé (Bruxelles, 2 jours, avril 2023) et L’écoute active (Liège, 3 jours, septembre et octobre 2023).
Les formateurs/trices proviennent d’associations spécialisées dans les sujets abordés (Atanor, Plateforme pour le volontariat, Télé-Accueil Liège, AVIQ, SPFB). Les formations sont gratuites pour les membres de la LUSS, mais les inscriptions sont obligatoires.
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Une journée pour respirer
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Comme chaque année, l’Observatoire de la Santé de la province du Hainaut organise un événement sur le thème « Respirer ». Cet événement a pour vocation d’obtenir une vue d’ensemble sur les projets et les initiatives visant à dénormaliser le tabagisme à l’échelle d’une commune. Seront présentées des campagnes déjà menées, comme « Ensemble vers un nouveau souffle » ou l’initiative « Génération sans tabac ». Deux expériences concrètes seront aussi présentées, comme le projet de gestion du tabagisme mené par la commune de La Louvière ou le projet « Respire sans T », de la Haute école provinciale de Hainaut Condorcet Mons. Des ateliers destinés à présenter des activités « Respirer » seront proposées dans l’après-midi.
Pour parcourir la synthèse de la rencontre de l’an dernier « Pour ou contre la cigarette électronique ? »
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L'accès des Wallons aux distributeurs de billets se dégrade
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A la suite des débats parlementaires concernant la rationalisation du réseau de distributeurs de billets par le consortium Batopin (Belfius, BNP Paribas Fortis, ING, KBC), le Parlement wallon adoptait une résolution visant à commander une étude à l’IWEPS (Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique) pour définir, en collaboration avec la Banque nationale de Belgique, Test-Achats, l’Union des villes et communes de Wallonie, le nombre minimum de distributeurs automatiques de billets pour le territoire wallon, par commune et, le cas échéant, par quartier, lorsqu’il s’agit de grandes villes.
Le Rapport de recherche n°49 sur les distributeurs de billets établit, sur la base de données de la Banque Nationale de Belgique (BNB), qu’en 2021 la Wallonie disposait de 1.720 machines automatiques (ATM) au sein de 992 implantations (banques ou ATM isolés). Un quart de la population (25,5%) habite à plus de 3 km d’un ATM par la route et 8,8% des Wallons habitent à plus de 5 km d’un ATM.
La situation est en dégradation par rapport à 2020 (perte de 221 ATM et de 88 implantations). Les taux de couverture varient fortement selon les provinces et encore plus selon les communes. Les provinces du Luxembourg et de Namur sont les moins bien desservies et, en valeurs absolues, celle du Hainaut a le plus grand nombre d’habitants à plus de 5 km. Des disparités élevées au sein de quartiers urbains ont également été mises en évidence.
Alors qu’il s’agit d’un service essentiel, l’IWEPS propose des localisations de distributeurs pour améliorer le taux de couverture de la population, avec l’ajout de 83 localisations.
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Le dénombrement du sans-abrisme se poursuit
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Pour la troisième année consécutive, des chercheurs de l’UCLouvain et de la KULeuven (LUKAS), sous l’impulsion de la Fondation Roi Baudouin, ont recensé les personnes en situation de sans-abrisme et d’absence de chez-soi dans neuf nouvelles zones en Wallonie (Tournai, Jodoigne, Wavre, Grez-Doiceau, Ottignies-LLN, Chaumont Gistoux, Walhain, Nivelles, Tubize et Rebecq), en Communauté germanophone et en Flandre (Boom-Mechelen-Lier, arrondissement de Bruges, Midewest, Middenkust, (zorg)regio Kempen, Waasland).
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Comme dans les éditions précédentes, les dénombrements se sont effectués en collaboration avec les pouvoirs locaux et des services publics locaux, des associations et des bénévoles. Les résultats seront publiés en 2023.
Une analyse d’impact a été réalisée auprès de villes qui ont participé aux éditions 2020 et 2021. Les données recueillies ont contribué au développement d’initiatives et de politiques locales, comme des plans d’action urbains/régionaux, des groupes de travail locaux ou le soutien d'initiatives de type « Housing first ». Les résultats de cette analyse d’impact seront également publiés en 2023.
Enfin, une étude a été menée par l’UGent, la KULeuven et l’UCLouvain concernant les profils et les parcours compliqués des jeunes adultes sans-abri et sans chez-soi. Parmi les 6.286 personnes sans-abri dénombrées fin 2020 et fin 2021, 1.208 ont entre 18 et 25 ans, soit près d’un adulte en errance sur cinq. Autres éléments de leur profil : 38,9% sont des femmes, 51,6% touchent un revenu d’intégration sociale. En cause : des conflits familiaux pour 37,4% des jeunes, mais aussi des problèmes relationnels, l’immigration, des expulsions, des troubles psychiques. Trois profils-types se distinguent : des jeunes sortant d’une institution d’aide à la jeunesse, des Belges sans antécédents dans différentes institutions d’aide et des primo-arrivants. Les leviers d’action identifiés consistent à : soutenir de manière préventive les enfants, les jeunes et les familles, notamment sur le plan scolaire, développer des solutions sur mesure, combinant logement et prise en charge, proposer une approche spécifique de transition et un accompagnement intensif par une personne de référence.
Un focus sur les jeunes adultes (18-25 ans) sans-abri et sans chez soi est publié dans un Zoom !
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