Depuis le début de la crise du coronavirus, les lignes d’écoute téléphonique visant à permettre à la population de se faire aider à distance se sont multipliées. Afin d’aider les professionnels de terrain, qu’ils soient soignants, travailleurs sociaux ou acteurs du non-marchand,fortement sollicités en cette période, un soutien psychologique spécifique a été mis sur pied pour leur permettre de venir déposer leurs difficultés.
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En Wallonie, depuis le 6 avril, un numéro gratuit de l’AVIQ a été mis sur pied : le 080016 061 pour les professionnels de l’aide et de la santé, à l’initiative de la ministre wallonne de la Santé Christie Morreale, de l’AVIQ et de la Fédération wallonne de santé mentale (FéWaSSM). Cette ligne d’écoute est accessible du lundi au vendredi, de 9 à 17h.
A Bruxelles, il existe plusieurs numéros d’appels. La ligne d’écoute Santé mentale, organisée par la Ligue bruxelloise francophone de santé mentale (LBFSM), accueille tout aussi bien les particuliers que les professionnels. Du lundi au vendredi de 18 à 22h et les WE de 9 à 17h, trois numéros sont accessibles : 02/501 01 27-28-29. Par ailleurs, l’association bruxelloise pour le bien-être au travail (ABBET) offre également un soutien psychologique aux professionnels du non-marchand qui seraient confrontés à une charge psycho-sociale trop lourde. Cette ligne (02/227 69 26) est ouverte du lundi au vendredi de 13 à 17h.
A noter également : l’initiative des Plateformes Psyformed et psy.be, qui proposent la mise en contact du personne (para)médical avec des psychologues bénévoles.
Enfin, l’asbl Repères propose aux professionnels des secteurs psycho-social-santé des temps d’écoute, d’accompagnement et de prise de distance (par téléphone, au 02/539 15 89 ou par mail : reperes.coord@gmail.com)
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Soutenir le contact social et la prévention des infections dans les établissements de soins résidentiels !
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Avec le Covid-19, la Fondation Roi Baudouin a créé le Fonds pour des soins solidaires, qui est alimenté par des philanthropes individuels et des organisations. Le but de ce Fonds est d’assurer une continuité des mesures Covid, mais aussi une qualité de vie dans les hôpitaux et les établissements de soins de santé en cette période difficile. Cette fois, les deux appels que lance la FRB s’adressent d’une part aux organisations qui apportent du soutien aux personnes présentant des troubles psychiques, aux personnes porteuses d’un handicap ou encore aux jeunes en difficultés. On sait que les liens sociaux avec l’entourage et avec la communauté sont essentiels pour ces catégories de personnes. Dès lors la FRB souhaite soutenir les initiatives visant à maintenir, faciliter et renouer ces contacts via des procédés innovants, tout en gérant au mieux le risque sanitaire. D’autre part, la FRB entend soutenir le partage de connaissances et d’expertise en matière de prévention et de contrôle des infections, dans et entre les établissements résidentiels dans les secteurs pour personnes âgées, santé mentale et handicap et aide et protection de la jeunesse.
Les appels courent jusqu’au 22 juin 2020 et le soutien financier va de 10.000 à 50.000 euros.
Pour toute info générale via le centre de contact (02/500 45 55) et de façon plus spécifique : Yves Dario – 02/549 61 73.
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A quoi ressemblera le monde après le Covid-19 ?
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Avec le confinement de plus de trois milliards de personnes pour limiter la pandémie du Covid-19, la question du monde de l’après-crise a surgi dès les premières semaines du confinement. Des visions du monde, des scénarios et des hypothèses d’évolution pour l’après-crise se sont ainsi multipliés dans l’espace public. L’IWEPS (Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique), dans ses notes de veille prospective intitulées « Les Nouvelles des Possibles » [1], propose quatre scénarios de l’après-crise qui sont : la transformation, le retour à la normale, la résilience ou l’effondrement, quatre schémas autour desquels ont gravité la plupart des prises de position.
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Selon certains, la transformation semble être la voie que le monde doit emprunter parce que la crise sanitaire et plus particulièrement le confinement représentent une occasion de remettre en question un modèle qu’ils estiment en bout de course. D’autres par contre préconisent un retour à la vie d’avant. De nombreux acteurs économiques et financiers le souhaitent, certains parmi eux convaincus que « c’est bien "le capitalisme qui nous sauvera" ». Pour d’autres personnes encore, parce que la crise a généré des effets d’apprentissage, elle fera évoluer vers une résilience accrue des systèmes de gouvernance nationaux et internationaux soumis à rude épreuve. Le dernier scénario envisagé est celui d’un effondrement, partiel ou total, de la civilisation industrielle dont la plupart des indicateurs ont irréversiblement dépassé les seuils d’alerte… Ces scénarios sont-ils les reflets de ce qui pourra advenir dans les jours, semaines et mois prochains ? Nul ne peut le dire actuellement. L’objectif de cette publication est de nourrir la réflexion et le débat public sur l’après-crise.
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[1] CLAISSE Frédéric, Covid-19 : quatre scénarios pour l’après-crise, « Les Nouvelles des Possibles – Notes de veille prospective de l’IWEPS » (N° 2), IWEPS, avril 2020.
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Carte blanche promotion de la santé
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Les fédérations bruxelloise et wallonne de promotion de la santé plaident pour une autre gestion de la crise du Covid-19 et de l’après-confinement : anticiper pour construire autrement.
Après la seconde guerre mondiale, sous l’égide de l’OMS, la santé cesse d’être le domaine d’expertise des seules sciences médicales. Elle doit être prise en compte dans toutes les politiques et bénéficier des apports de toutes les disciplines. Pourtant, force est de constater que trois quarts de siècle plus tard, dans le cadre de la gestion de la crise du Covid-19, tel n’a pas été le cas.
Il est incontestable que les mesures prises pour remédier à la crise sanitaire, si elles étaient essentielles, ont révélé et accru les inégalités sociales de santé. Or les moyens de les réduire sont connus : renforcer la cohésion sociale et la solidarité (et non la charité) en amenant les acteurs communautaires à développer des initiatives dans les quartiers, améliorer les conditions de vie et de travail et l’accès aux biens et services essentiels à la santé (alimentation, éducation, aide sociale, soins, culture), développer le pouvoir d’agir des personnes et des communautés.
La promotion de la santé pose comme principe la confiance en la personne humaine et la reconnaissance de ses potentialités, de ses savoirs et de ses compétences. Elle affirme que la priorité absolue doit être accordée à la lutte contre les inégalités sociales de santé et à la prise en compte des déterminants de santé. Elle rappelle l’importance de donner aux personnes et aux groupes les moyens de participer aux décisions prises pour assurer leur santé et leur qualité de vie.
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