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A la suite d’un appel à projets lancé par la Fondation Roi Baudouin et axé sur le soutien d’initiatives visant à développer des quartiers urbains riches en biodiversité, 17 projets ont ainsi été épinglés et aidés par la FRB.
Le constat de la Fondation et de bien d’autres observateurs·trices de l’environnement urbain, en lien avec les évolutions climatiques de ces dernières années, consiste à mettre l’accent sur la nécessité de créer, dans les quartiers urbains densément peuplés et à faible statut socio-économique, des espaces verts et solidaires, susceptibles d’améliorer la convivialité entre les habitant·e·s et leur rapport à la nature, avec un impact positif avéré sur la santé physique, mentale et sociale des personnes. C’est précisément le but de l’appel à projets « Quartiers verts pour une vie urbaine saine et solidaire », que d’avoir des effets positifs sur la santé physique, car la nature incite à bouger, mais aussi sur le plan environnemental, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, en absorbant la chaleur et en préservant la fraîcheur, et sur le plan social, en favorisant les rencontres, la solidarité et l’entraide de proximité.
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Parmi les 17 projets qui viennent de recevoir un soutien financier pour un montant total de près de 300.000 euros, on peut en épingler quelques-uns, en guise d’exemples à dupliquer : à Anderlecht, dans le quartier Heyvaert, le projet Casse-dalle propose une série d’interventions de déminéralisation d’une dalle de béton et d’un parking et la végétalisation de ces espaces transformés en jardin, pour plus de biodiversité. Toujours à Bruxelles, à Woluwé-Saint-Lambert, l’initiative « La Rive » pensée par l’asbl Le Gué consiste à concevoir un lieu dédié à la santé mentale et au tissu social, en cultivant un terrain de manière collective, pour disposer d’aliments sains, prendre soin de soi, se détendre, se rencontrer et maintenir la biodiversité. En Wallonie, on peut citer un projet mené par une école de devoirs de Liège. L’asbl « Graines de génie », à l’occasion de son déménagement, propose d’investir le nouveau lieu et les espaces verts qui l’environnent, en y associant les enfants, les parents et les habitant·e·s dans le but de se réapproprier l’espace public. A Thuin, en province du Hainaut, c’est un jardin potager collectif qui est mis sur pied pour briser notamment l’isolement de seniors et de personnes porteuses d’un handicap.
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C’est pour répondre à une approche « One Health » que la FRB soutient des projets qui ont un impact positif sur la santé de la nature, de l’homme et de la biodiversité. Une approche de ce type a également été explorée dans le cadre du colloque organisé en avril dernier par Therra (anciennement Le Jardin animé), avec pour thème : « La santé au cœur de la nature ». Ces deux journées de réflexion ont mis l’accent sur le fait de repenser la relation de l’humain avec son écosystème, plaçant ainsi la santé humaine et environnementale sur un même pied. Les thématiques de santé mentale, de nature et de promotion de la santé ont ainsi été abordées, en incluant les déterminants sociaux et environnementaux. Pour plus d’infos sur cette approche : www.therra.be.
Autre publication intéressante sur le sujet: le numéro 421 de la revue Education Santé Spécial "Santé, environnement et participation : https://educationsante.be.
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Réalités des familles monoparentales : les actes de la journée d’étude
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En décembre dernier, la Fédération des services sociaux (FDSS) organisait à Namur une journée d’étude et de sensibilisation aux réalités vécues par les familles monoparentales. Les actes de ce colloque, réalisés par l’Agence Alter, sont désormais disponibles.
Dans ce document, on y trouve une présentation du dispositif Relais Familles Mono, projet-pilote wallon, effectuée par Stéphanie Gribaumont, coordinatrice du Centre d’appui de ce dispositif hébergé au sein de la FDSS. Avec la mise en lumière des nombreuses actions proposées par ce réseau : ateliers, formations, moments de rencontres et de bien-être, ainsi que de l’apport de ces activités auprès des familles concernées.
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Lotte Damhuis et Charlotte Maisin, chargées de recherche et coautrices de la recherche « Être femme, précaire et parent solo en Wallonie », ont pour leur part présenté leur étude, mettant ainsi à jour une série de constats sur le vécu des mères solos, très largement majoritaires parmi les familles monoparentales et bien souvent en difficultés.
Des exposés, des ateliers
Le compte-rendu de cette journée propose également les exposés de Martin Wagener (UCLouvain) sur la question de la reconnaissance de la monoparentalité en Belgique, de François Guesquière (IWEPS) à propos de l’état des situations de gardes des enfants de parents séparés, et de Marie Denis (Observatoire féministe des violences faites aux femmes) concernant les violences institutionnelles à l’égard de ces dernières, en cas de séparation.
Des ateliers ont jalonné la fin de la matinée et l’après-midi, mettant en lumière de multiples aspects relatifs à cette thématique, comme l’accès aux droits des mamans solos, la volonté de créer un statut spécifique pour les familles monoparentales, le projet Miriam et l’accompagnement des mamans qui élèvent leurs enfants seules, le vécu d’enfants en garde alternée, les discriminations en matière de logement ou encore le concept d’aliénation parentale et les violences conjugales. Le compte-rendu fait place à l’ensemble des discussions qui se sont déroulées lors de ces ateliers.
Le document se clôture par l’intervention de Céline Van Nieuwenhuys, secrétaire générale de la FDSS.
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Retrouvez également cette thématique dans notre prochain e-Mag Bxl santé de juin, avec une interview de Martin Wagener (UCLouvain) et un focus sur le projet Hamac mené par la Ligue des familles.
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L’asbl Femmes et Santé fête ses 20 ans
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Depuis 20 ans en Wallonie et à Bruxelles, l’asbl Femmes et Santé promeut une approche de la santé qui prend en compte le concept de genre à travers la sensibilisation, le travail en réseau et le plaidoyer politique. Afin de soutenir une approche féministe de la promotion de la santé, Femmes et Santé interroge la médicalisation des cycles de vie des femmes et l’impact du genre sur la santé. Elle est également reconnue comme service support Genre en Région bruxelloise et travaille à ce titre en collaboration avec l’Observatoire du sida et des sexualités de l’ULB. Dans le cadre de cette mission, elle propose aux acteurs·rices de la promotion de la santé de les soutenir et de les accompagner dans une réflexion sur la place du genre au sein de leurs pratiques.
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Les 27 et 28 mai, à l’occasion de la Journée mondiale d’action pour la santé des femmes, Femmes et Santé fêtera cet anniversaire, lors de deux journées d’échanges et de festivités à Bruxelles. Le 27 mai, un ciné-débat aura lieu au CHU Saint-Pierre, de 19h00 à 21h30, avec la diffusion du film documentaire « La santé des femmes – de l’ignorance à la reconnaissance », suivie d’une table ronde pour faire l’état des lieux des disparités de santé et de genre en Belgique. Le 28 mai, à la Maison du peuple de Saint-Gilles, auront lieu des panels sur les discriminations croisées et une approche intersectionnelle dans la santé et sur les 3M (menstruations, maternité, ménopause), ainsi que des ateliers d’auto-santé et une conférence gesticulée « Mes pieds dans l’étrier » de Clémentine Thebaux.
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Perspectives de populations et de ménages en Wallonie, d’ici 2042
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Sur la base de chiffres et autres statistiques et projections du Bureau fédéral du Plan et de Statbel qui concernent la période 2024-2070, publiés en février dernier, l’Iweps (Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique) propose des données attendues sur l’évolution de la population par âges et par ménages pour la Wallonie et ses 20 arrondissements. Et ce jusqu’en 2042.
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Dans le numéro 16 de Regards statistiques, on mentionne un prolongement des tendances déjà énoncées, soit une baisse de la croissance annuelle de la population et des ménages, l’accroissement du nombre d’isolés et la baisse des couples avec enfants, un accroissement élevé de la population des 65 ans et plus et encore davantage, quand on envisage les 80 ans et plus. A partir de 2047, la population wallonne devrait devenir négative en raison d’un solde naturel très négatif, dû à la hausse des décès consécutive au vieillissement de la population (jusqu’en 2057) et la baisse de la natalité (à partir de 2038). Les flux migratoires se stabilisent quant à eux sur la durée. En termes de vieillissement de la population, si en 2024 un cinquième de la population a plus de 65 ans, en 2042 (soit dans 17 ans) la proportion sera d’un habitant sur quatre.
Ces chiffres ont pour ambition de tracer les grandes tendances futures de la population afin d’être utilisées dans différentes projections en matière de budget économique, de coût budgétaire du vieillissement ou de risque de pauvreté à long terme. Ils peuvent également être utiles, de manière à anticiper la demande en transports ou encore sur le plan énergétique. L’adaptation des infrastructures, du développement territorial ou du parc de logements est également liée à ces évolutions et peut varier selon les arrondissements. D’où l’intérêt de disposer de diagnostics territoriaux pour chacun des 20 arrondissements de la Wallonie afin d’éclairer les décideurs wallons au niveau local ou supra-local.
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Jeunes et alcool : 20 ans de réseau
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Autre structure qui fête ses 20 ans, cette année : le Groupe porteur « Jeunes, alcool et société » qui regroupe treize associations (dont Question Santé, La Ligue des familles, Infor Drogues, Les Scouts ou encore Univers Santé – voir le site www.jeunesetalcool.be pour plus d’infos) issues du secteur de l’éducation, de la santé et de la jeunesse et qui promeut une consommation plus responsable et moins risquée d’alcool.
Ce réseau soutient une série de recommandations, comme la suppression des publicités pour l’alcool, la clarification et la simplification de la loi visant à protéger les jeunes en cas de consommation d’alcool, le renforcement structurel de l’éducation, de la prévention et de la réduction des risques ou encore le fait de rendre l’eau gratuite dans l’horeca.
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A l’occasion de ses 20 ans, le groupe porteur organise un colloque dont le thème se focalisera sur « 20 ans de réflexion et autant de pistes d’actions pour les acteurs·rices de terrain et les responsables politiques ». Il aura lieu le 20 mai prochain à Louvain-La-Neuve et permettra l’intervention d’expert·e·s d’horizons divers (santé, recherche, prévention, plaidoyer, horeca, culture) afin d’explorer des perspectives inédites et des politiques menées dans d’autres pays, ainsi que des outils pour les professionnels et les responsables politiques afin de repenser les solutions pour lutter contre la surconsommation d’alcool. Des ateliers présenteront des outils pédagogiques, des jeux, des programmes de prévention ainsi que des expositions et festivals comme autant d’outils pour une autre approche des risques liés à l’alcool.
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