Comme chaque année, le Cresam (Centre de référence en santé mentale) organise une semaine de la santé mentale en Wallonie, du 10 au 17 octobre 2020. Son thème sera naturellement lié à la situation de crise sanitaire et ses effets sur la santé mentale. Le Cresam a décidé de se pencher sur les ressources possibles face à la souffrance psychique. Comment comprendre cette expérience inédite ? Comment faire face, avec quelles ressources ? Quelles pratiques les intervenants de terrain ont-ils déployé sur le terrain ? Quels enseignements peut-on tirer aujourd’hui ?
Durant cette semaine, des rencontres locales seront donc organisées partout en Wallonie, avec des débats, des expos, des recueils de témoignages…, ainsi que des projections-débats, pour lesquelles il faut s’inscrire au préalable. partagés sur le site. Une clôture festive et littéraire aura lieu le 16 octobre, à Namur.
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Les inégalités sociales de santé et la crise sanitaire
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Autre événement qui manifeste le souci de reprendre des activités de réflexion en présentiel : la journée proposée par l’Observatoire de la santé du Hainaut (OSH), le 27 octobre 2020, afin de se pencher sur l’impact de la crise du Covid-19 sur les inégalités sociales de santé et les options pour limiter l’aggravation de celles-ci dans le futur. On a vu en effet que les analyses statistiques hospitalières ont mis en évidence une surmortalité des personnes âgées et des personnes souffrant de pathologies préexistantes comme l’obésité, les antécédents cardiovasculaires, le diabète… qui sont des maladies inégalement réparties dans la population. Par ailleurs, les mesures de confinement et de distanciation sociale ont été vécues de manière très différente selon l’âge des individus, le contexte de vie, la qualité du logement, la compréhension des informations sur le virus, l’accès aux technologies numériques…
Durant cette journée, après un accueil par Fabienne Devilers, députée provinciale et une introduction par Helen Barthe-Batsalle, directrice de l’OSH, des experts seront amenés à intervenir, tels que Christine Mahy (RWLP) pour les populations vulnérables (sous réserve), Bernard Devos (DGDE) pour le public des enfants et des adolescents, Catherine Rousseau (FDSS) pour l’alimentation, Anne Jaumotte (Eneo) pour les aînés, Manoë Jacquet (Femmes et Santé) et Charlotte Pézeril (Université Saint-Louis), pour la question du genre et André Delacharlerie (Agence du numérique) pour la question de la fracture numérique. Claude Renard (OSH) clôturera la journée.
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Nouveau baromètre de l’inclusion numérique
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Alors que de plus en plus de démarches administratives, éducatives, commerciales, dans le domaine de la santé… se déroulent par la voie digitale, il est important d’avoir à l’esprit que l’accès au numérique n’est pas égal pour tous. Sur la base de l’enquête fédérale sur l’utilisation des technologies de l’information et de la communication par les ménages et individus de 16 à 74 ans, réalisée par Statbel et coordonnée par Eurostat, la Fondation Roi Baudouin a demandé à Perrine Brotcorne et Ilse Mariën, chercheuses de l’UCLouvain et de la VUB de travailler sur ces données et publie son premier baromètre de l’inclusion numérique. Cela permet d’en savoir plus sur le risque important de mise à l’écart des personnes éloignées du numérique, alors même que la crise du Covid-19 a bien montré la nécessité d’un recours de plus en plus intensif à cet environnement digital.
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Les inégalités numériques sont de trois ordres : elles sont liées à la faiblesse des revenus (moins de 1.200 euros) et un niveau de diplôme peu élevé (enseignement secondaire inférieur) : 29% des ménages dans ce cas de figure n’ont pas de connexion internet. Elles sont également relatives aux compétences numériques : 40% des Belges sont à risque d’exclusion numérique, dont 32% ont de faibles compétences et 8% n’utilisent pas internet. La corrélation avec la faiblesse des revenus et le niveau bas de diplôme fait monter ce pourcentage à 75%. Enfin les inégalités numériques impactent l’usage de services essentiels auxquels les groupes socioéconomiques et culturellement moins favorisés ont plus difficilement accès.
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Vieillir en étant bien informé-e
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Autre publication de la Fondation Roi Baudouin, en partenariat avec la Fédération du notariat : un guide pratique qui balaye toute une série de questions qui se posent, l’âge avançant. En effet, tant sur le plan du lieu de vie, que concernant le travail et le temps libre, les relations amoureuses, le fait d’être grand-parent, la santé, la protection de son patrimoine et de sa personne ou encore les dons et les legs, les besoins évoluent et les attentes également. Les trois auteurs de ce guide, Isa Van Dorsselaer, Virginie De Potter et Dirk Vanoverbeke, passent en revue toutes ces questions en essayant de donner des pistes les plus concrètes possibles, avec des conseils pratiques, des adresses, des informations sur les possibilités existantes dans ces différents domaines.
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Le guide « Vieillir en étant bien informé » n’a pas pour vocation de tout prévoir ou d’écarter tout risque, mais le fait d’anticiper dans une série de domaines peut certainement permettre d’aborder cette période de manière plus sereine et d’y être mieux préparé.
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« La Santé dans Toutes les Politiques » pour les communes bruxelloises
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La crise sanitaire nous l’a amplement rappelé : notre santé est impactée par l’organisation et la gestion du système de santé, mais elle l’est aussi très largement par l’économie, le social, l’éducation. Lors de cette crise, des inégalités se sont révélées, liées au logement, à l’environnement, la mobilité, l’isolement, etc. Parmi les différents niveaux de décision qui ont réagi à la crise, l’échelon local, à pas mal d’endroits, a apporté des réponses en phase avec les spécificités du contexte et de la population. C’est aussi au niveau local que se sont développées une foule d’initiatives spontanées, généreuses et solidaires. Réagir à la crise a été plus rapide, là où des réseaux d’entraide et de collaboration sont implantés, où des plans de cohésion sociale existent, où l’information et la communication circulent entre la population et la commune, où les citoyens participent au développement local…
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Comment faire pour que cela continue pendant et après la crise ? Comment soutenir les élans de solidarité ? Quelles politiques sont favorables à la protection et au développement de la santé ? Une des voies est annoncée dans le Plan Santé Bruxellois : « la Santé dans Toutes les Politiques » constitue une stratégie intersectorielle importante dans l’amélioration de la qualité de vie des populations et la diminution des inégalités sociales de santé. Dans ce cadre, la Cocom soutient l’asbl Santé, Communauté, Participation (Sacopar) pour faciliter l’intégration de cette démarche dans toutes les communes bruxelloises. Il s’agit pour chaque commune, dans son contexte spécifique, de prendre en compte, dans toutes ses décisions politiques, la santé de sa population. Sacopar promeut également un outil, appelé « Evaluation d’impact sur la santé ». Celui-ci apporte aux élus, une aide à la prise de décision, quant aux meilleures politiques favorables à la santé.
Pour plus d’informations : 0476/565972, coordination@sacopar.be, www.sacopar.be
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