De nombreuses écoles, et en particulier celles qui ont un indice économique plus faible, éprouvent des difficultés à monter dans le train du numérique. Pas de wifi pour l’ensemble des bâtiments scolaires, bande passante insuffisante, manque de projecteurs en classe…: autant de barrières que l’appel à projets du Fonds Rentrée numérique a pour mission de lever.
Cet appel à projets qui court jusqu’au 29/06/2023 a pour but d’aider les écoles secondaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles, à indice socioéconomique entre 1 et 12, à mettre sur pied des projets d’intégration numérique, en intervenant à hauteur de 70% dans les dépenses liées au démarrage ou au bon déroulement de celui-ci. Ces projets doivent répondre à certaines conditions en matière d’accompagnement des enseignants, de gouvernance dans le chef de la direction, d’équipement basé sur un matériel homogène et d’outils de partage.
Pour exemples : la connexion wi-fi fonctionnelle pour une école ‘branchée’ à l’Institut technique de la Communauté française d’Erquelinnes, la connectivité numérique à l’école pour préparer aux études supérieures au Centre d’éducation et de Culture de l’Institut de l’Enfant Jésus (Etterbeek), le renforcement de l’enseignement numérique à l’aide de projecteurs (fibre optique) et de laptops à l’Athénée provincial Jean d’Avesnes (Mons).
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Inégalités économiques et de santé vont de pair
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Plus le revenu médian d’un quartier est bas, plus l’état de santé de ses habitants est mauvais : un constat déjà émis par d’autres, mais réitéré par la Mutualité chrétienne dans le cadre d’une étude à grande échelle portant sur 4,5 millions de ses membres répartis dans 20.000 quartiers situés en Belgique et en dix catégories, selon le revenu fiscal médian.
D’autres critères comme des indicateurs de santé et d’utilisation des soins ont été utilisés pour mesurer comment l’état de santé et le recours aux soins diffèrent selon le niveau de revenu dans chacun des quartiers.
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Les résultats de l’étude montrent que les personnes vivant dans les quartiers pauvres ont 1,8 fois (80%) plus de risques de mourir dans l’année que celles vivant dans les quartiers les plus riches. Le risque y est plus élevé de développer des maladies chroniques, avec par exemple 51% de risque accru de souffrir du diabète. On recense 59% de risques supplémentaires d’être en incapacité de travail pendant au moins trente jours ou encore un risque d’invalidité 2,5 fois (150%) plus élevé. Les personnes aux revenus plus faibles reportent davantage les soins et recourent davantage aux soins hospitaliers (23% de risque supplémentaire) et aux urgences (39% de plus). Sur le plan de la santé mentale, de grandes différences existent également : les revenus faibles vont plutôt chez le psychiatre (mieux remboursé), les revenus plus élevés chez le psychologue. Avec la pauvreté, le risque est largement accru d’utiliser des antidépresseurs (26% de plus que dans les quartiers plus riches) ou des antipsychotiques (160% de plus). Celui d’une hospitalisation psychiatrique est 2,8 fois plus élevé et 31 fois plus élevé dans le cas d’une admission en maison de soins psychiatriques.
L’accord de Gouvernement fédéral prévoyait une réduction de 25% des inégalités de santé entre les personnes ayant la plus grande et la plus petite espérance de vie en bonne santé, d’ici 2030. Pour la MC, le gouvernement fédéral devrait mettre en place une méthodologie qui propose des objectifs de santé publique mesurables à atteindre (SMART) pour mieux coordonner l’effort collectif, ainsi que des mesures pour améliorer l’accessibilité financière des soins. Car s’il existe un statut BIM, cette catégorisation n’est pas en adéquation avec les besoins réels de la population. La MC préconise également que les soins de santé mentale soient organisés pour être plus accessibles. Enfin la MC plaide pour une approche globale de la santé dans toutes les politiques publiques car la santé n’est pas un problème isolé.
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Redi pour calculer un budget digne
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Les CPAS sont continuellement amenés à calculer le budget des personnes en difficultés financières afin d’analyser si et comment ils doivent aider les personnes à boucler leurs fins de mois. Le CEBUD qui est un centre de recherche flamand sur les conditions d’une vie inclusive a mis au point un outil de calcul sur la base de budgets de référence. Ces derniers se basent sur des paniers de biens et services (alimentation, vêtements, soins personnels, santé, logement, énergie et eau, sécurité, enfance sûre, se reposer, détente et loisirs, relations sociales et citoyenneté, mobilité) qui illustrent le montant minimum dont une famille a besoin pour couvrir les dépenses nécessaires pour participer pleinement à la société.
Le SPP Intégration sociale estime que l’application web REDI, développée par le CEBUD et permettant le calcul de ces budgets, doit être mise à disposition des CPAS.
C’est pourquoi il a mis sur pied un projet-pilote qu’il propose aux CPAS candidats à l’expérimentation. L’absence d’obligation de participer à l’expérience et une souplesse dans la mise en œuvre devraient permettre aux CPAS d’explorer les potentialités de cet outil en ligne. REDI a pour vocation d’aider à déterminer pour chaque famille dans quelle mesure le revenu familial est suffisant pour vivre dans la dignité humaine, le but étant de rendre un peu plus objectif la détermination des budgets qui ne l’est pas toujours. Un budget de 35 millions d’euros a été prévu en 2023. Idem en 2024, afin de couvrir le coût des licences et permettre aux CPAS de compléter les budgets des personnes qui n’atteindraient pas les références requises par REDI. La proposition d’utilisation de cette application est facultative, mais pour participer à cette mesure expérimentale, il faut postuler avant le 31/03/2023, via le formulaire d’inscription. Des sensibilisations et des formations sont organisées sur le sujet par le SPP IS.
Autres sites à consulter pour plus d’infos sur les budgets de référence :
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Matinée sur les impacts des changements climatiques sur la santé
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Co-organisée par la SSMG (Société scientifique de médecine générale) et l’asbl Canopéa, une matinée de réflexion sera organisée le 11 mars prochain, réunissant des professionnels de santé et des acteurs du monde associatif. Le thème du jour : l’impact des changements climatiques sur la santé. Le but est de permettre la rencontre d’experts dans le domaine de l’interaction santé et la biodiversité, celui de la saisonnalité des pollens ou encore des catastrophes climatiques…
Lors de cette matinée qui aura lieu sur le campus du Solbosch de l’ULB, les thèmes suivants seront abordés : la surmortalité liée aux dérèglements climatiques, l’impact des chenilles urticantes, un exemple de maladie à vecteur sensible aux variations climatiques, comme la maladie à tiques, l’impact du climat sur la saison des allergies au pollen.
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L’événement est gratuit, mais l’inscription est obligatoire. Une accréditation peut être obtenue pour les médecins généralistes.
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Une nouvelle étude sur la santé mentale d'après-Covid
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Le Covid, la crise énergétique, les changements climatiques sont des sujets de préoccupation pour la population belge qui jouent sur sa santé mentale. Déjà, pendant la pandémie, Sciensano s’était penché sur la santé mentale des Belges en sondant ces derniers. Une nouvelle étude, la cohorte Belge Santé et Bien-être (BELHEALTH), a pour objectif de suivre la santé et le bien-être d’un large groupe de résidents belges pendant deux ans, à raison d’une enquête en ligne tous les trois à quatre mois.
La première enquête a eu lieu entre le 28 septembre et le 12 octobre 2022, auprès de 7.303 personnes. Elle a montré que 19 et 17% de la population présentent respectivement des symptômes d’anxiété et de dépression, ce qui représente des pourcentages un peu moindres que ceux enregistrés durant le Covid (23 et 22% en décembre 2020 ; 24% et 21% en décembre 21). Ces chiffres de 2022 sont bien plus élevés que ceux relevés en 2018 (respectivement 11 et 9% - Chiffres de l’Enquête Nationale de Santé). Certains groupes sont davantage touchés comme les jeunes adultes (18-29 ans), les personnes ayant au plus un diplôme de l’enseignement secondaire, les personnes vivant seules, les personnes sans revenus ou bénéficiant de prestations d’invalidité.
Autres indicateurs de santé mentale : le lien entre le niveau d’inquiétude et la santé mentale, avec une préoccupation importante des jeunes (50%) à propos du changement climatique ou de leur situation financière (41%), mais aussi l’insatisfaction de 18% des adultes par rapport à leur vie, aujourd’hui moindre que durant le Covid (32% en décembre 2020), mais bien plus élevée qu’en 2018, avec 12% de personnes insatisfaites de leur vie.
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