Il semblerait qu’on ait tout à gagner à développer des villes piétonnes : moins de pollution, une meilleure santé, plus de convivialité, une économie stimulée. Mais les défis à relever sont nombreux : il faut adapter les infrastructures pour changer les comportements et faire évoluer les mentalités.
Lorsqu’on parle de mobilité douce ou lorsqu’on évoque l’alternative à la voiture, on pense souvent au vélo, mais rarement au fait de simplement marcher. Pourtant, avant de nous rendre à un arrêt de bus, après s’être garé, après avoir attaché son vélo, nous sommes tous des piétons. La communauté des piétons en Wallonie et à Bruxelles s’élèverait à environ 5 millions de personnes.
La marche est un moyen naturel, sain, écologique et économique de se déplacer. Marcher rend les villes plus sûres, avec moins d’accidents. Pour de nombreux urbanistes, philosophes et architectes, la marche en ville permet aussi de réinvestir l’espace public, de se connecter aux autres, de créer du lien entre les habitants. Si les bienfaits de la marche sont incontestables, celle-ci n’est pour autant pas accessible à tout le monde : marcher dans la rue n’est pas aussi aisé pour un enfant, une personne âgée, porteuse d’un handicap, un parent avec une poussette ou une femme.
Afin de développer et favoriser la culture de la marche, différentes actions et réalisations existent. Aujourd’hui, la marche ramène le concept de la lenteur dans la ville et stimule ainsi les espaces communs et leur partage. Elle ne nous permet pas d’opérer de grands déplacements, mais elle ouvre à un grand potentiel de mobilité dans l’espace social, grâce à la discussion, au rassemblement ou à la prise de temps dans la contemplation…
Au-delà de questionner la marche et la place du piéton dans nos villes, la publication « Place aux piétons : la marche en ville, éloge de la lenteur ? » propose un véritable débat autour du vivre ensemble dans l’espace public.