Les inégalités sociales de santé, exacerbées
Au-delà de ses conséquences sanitaires, l’épidémie du COVID-19 a ravivé et accentué les inégalités sociales, dont les inégalités sociales de santé. Nous avons tous vécu le confinement différemment. Certains ont eu la chance de pouvoir profiter de grands espaces, d’un jardin ou de nombreux parcs et espaces verts à proximité ; d’autres ont été confinés dans des logements exigus, parfois insalubres, loin de tout espace vert et sans possibilité de rendre leur confinement moins accablant.
L’écart socio-économique se creusant davantage, le sentiment d’abandon des familles précarisées se fait de plus en plus prégnant. Cet écart a une influence non négligeable sur leur santé. Ces familles habitent le croissant pauvre de la Région et elles sont davantage touchées par la maladie que celles vivant dans les quartiers plus aisés. Ainsi, et à titre d’exemple, elles ont plus de chance de développer le diabète. En outre, dans les communes les plus pauvres, une personne aura trois ans d’espérance de vie en moins. Le déterminisme social s’installe, petit à petit, sans que personne ne réagisse.
Il faut, plus que jamais, renforcer les politiques de prévention et de promotion de la santé pour tout un chacun, passer d’un système de santé curatif à un modèle préventif. Notre santé est précieuse et elle s’inscrit dans un environnement physique et social riche et complexe qui constitue les déterminants de la santé. C’est sur ces derniers qu’il faut d’abord et avant tout agir tout en continuant à lutter contre la précarité. La Commission Communautaire française a dès lors tout son rôle à jouer.
Gladys KAZADI,
députée cdH au Parlement bruxellois