De multiples difficultés freinent le PRL
La répartition des logements sociaux sur le territoire de la Région est fort disparate. Anderlecht, Evere, Ganshoren et Watermael-Boitsfort sont les seules communes à dépasser le seuil de 10% de logements sociaux sur leur territoire. Auderghem, Etterbeek, Forest, Jette, Ixelles, Koekelberg, Saint-Gilles, Schaerbeek, Uccle, Woluwe-Saint-Pierre en comptent moins de 6%.
Comment améliorer la situation ? Une des stratégies visées par le PRL est de mobiliser les terrains appartenant aux pouvoirs publics. L’attention se porte tout d’abord sur le foncier appartenant aux communes, CPAS et SISP. Mais les problèmes s’enchaînent : sans inventaire préalable, on ne sait rien des réserves disponibles pour le logement. Une étude réalisée par après montre que si des terrains sont disponibles, ils se trouvent tous cependant dans la deuxième couronne du territoire de la Région. Avec ce diagnostic, la Région pense pouvoir faire sortir de ces terres… 10.000 logements. Très vite, on se rend compte que si les terrains des SISP sont fortement mobilisés, ceux des communes le sont beaucoup moins. Des différences sont aussi observées d’une commune à l’autre.
Autres difficultés : l’hostilité des voisins et riverains aux projets de logements sociaux est généralement très grande pour différentes raisons. Parmi celles-ci, une concentration de logements, une réduction des espaces verts, etc. Souvent, les mandataires communaux non plus n’en veulent pas et se défendent en mettant en exergue l’opposition de leurs concitoyens. Les contestations, qu’elles naissent dès l’annonce du projet ou après l’obtention du permis d’urbanisme, peuvent se traduire par des recours auprès du Conseil d’Etat. Des projets se retrouvent ainsi immobilisés pour des périodes plus ou moins longues et doivent être revus, modifiés. Certaines procédures doivent être recommencées. Les projets prennent ainsi du retard.
Il arrive aussi que l’état du sol ou la qualité des terrains ralentissent, voire poussent à abandonner les projets de logements potentiels.
Pour rééquilibrer la répartition des logements sociaux entre communes, entre 2009-2014, les autorités avancent l’objectif de 15% de logements à finalité sociale à atteindre dans la Région.
Si l’idée est partagée, elle ne dispose toutefois pas d’outils suffisamment incitatifs et contraignants pour garantir la coopération de toutes les communes.