Un outil qui s’adresse à tous les publics et qui devrait, en particulier, intéresser les travailleurs du social ou de l’interculturel.
Dans la ville d’Ottignies/Louvain-la-Neuve se trouve, un quartier de logement social : le quartier de la Chapelle aux Sabots. Ici, selon les statistiques de l’AIM (Agence Inter-Mutualiste), près de 50% des habitants bénéficient d’une intervention majorée et une personne sur deux présente un statut économique faible.
Selon un rapport de l’AIM, les citoyens belges les plus pauvres présentaient, en 2016, un risque de mortalité de 22 % supérieur à celui de la population générale. Par rapport aux personnes les plus aisées, la surmortalité est de 56 % supérieure. Notre santé est, en effet, influencée par une série de facteurs tels que l’éducation, les liens sociaux, l’isolement social, l’environnement,… Appelés déterminants sociaux de la santé, ces facteurs sont susceptibles d’engendrer des inégalités sociales de santé.
C’est dans l’objectif de faire baisser les inégalités sociales de santé dans ce quartier qu’un groupe de travailleurs sociaux a lancé, en 2013, un vaste projet autour de la santé et du bien-être des habitants. De manière connexe à ce projet, les habitants ont pris l’initiative de créer un comité de quartier composé uniquement d’habitants.
Six ans plus tard, il semblerait que les regards et les attitudes ont changé, tant chez les habitants que chez les professionnels. Du côté des usagers, certains préjugés sont tombés. Du côté des professionnels, des interventions et des pratiques ont été questionnées puis adaptées.
Les choses ont-t-elles vraiment bougé à la Chapelle aux Sabots ? Si c’est le cas, les professionnels ont-ils joué un rôle déterminant dans ce processus ? Le projet initial voulu par les intervenants sociaux a-t-il permis aux habitants de se prendre en charge et de gagner en autonomie ?