Pouvez-vous nous en dire plus sur les modalités d’animation pour les écoles ?
Nous recevons de nombreuses demandes, mais nous avons d’ores et déjà ouvert un planning pour l’année 2025-2026. Les animations peuvent être proposées en présentiel dans certaines régions, ou en version distancielle pour les régions plus difficilement accessibles. L’ensemble du dispositif est pensé pour être accessible, dynamique et sécurisé.
Concrètement :
- En présentiel : une animatrice Toi Mon Endo se rend sur place. Elle donne un mot d’introduction et de mise en contexte avant la projection du film, suivie d’une séance de questions-réponses et d’échanges. Le tout dure 50 minutes afin de favoriser une organisation simple pour les écoles.
- En hybride : nous envoyons à l’école un colis avec brochures et guide pour le visionnage du film. Ensuite nous prévoyons un appel avec l’école pour nous assurer que tout est en ordre de leur côté. L’animation comprend : une vidéo d’introduction et de mise en contexte de notre animatrice, le visionnage du film et une vidéo de fin qui invite les jeunes à nous contacter via nos différents moyens de communication, dont un numéro WhatsApp spécifiquement prévu pour les jeunes.
Avez-vous des conseils pour les travailleurs des services PSE (médecins et infirmières) qui rencontreraient des jeunes touchées par la maladie lors des bilans de santé ?
Nous recommandons avant tout une posture d’écoute active, bienveillante et non jugeante. Beaucoup de jeunes n’osent pas parler de leurs douleurs, ou ne savent pas qu’elles ne sont pas « normales ». Les professionnel·le·s PSE peuvent alors jouer un rôle clé en posant des questions ouvertes, en validant le vécu de l’élève, et en orientant si nécessaire vers une consultation spécialisée.
Ils sont en première ligne pour repérer les signaux d’alerte : des règles douloureuses qui empêchent de mener une vie scolaire, sociale ou sportive normale, des douleurs urinaires similaires à une cystite, des troubles digestifs persistants souvent confondus avec un côlon irritable… Ces symptômes n’ont pas besoin de tous se cumuler pour mériter attention.
Avoir sous la main nos brochures ou affiches peut aussi être un bon levier pour ouvrir le dialogue et briser les tabous. Le simple fait de les rendre visibles peut encourager les jeunes à oser parler. Toutes ces ressources sont disponibles en téléchargement sur notre site ou via un envoi postal.
Avez-vous un message supplémentaire à faire passer aux lecteurs et lectrices de l’e-journal ?
L’endométriose n’est pas seulement un enjeu médical. C’est aussi un enjeu scolaire, social et psychologique. En en parlant à l’école, vous contribuez à briser un tabou tenace, à mieux repérer les signaux d’alerte, et surtout, à éviter des années d’errance et de souffrance silencieuse pour de nombreuses jeunes.
Statistiquement, une à deux élèves par classe sont concernées, parfois sans le savoir encore. Cela vous place en première ligne, avec un rôle immense à jouer.
Merci à toutes celles et ceux qui s’engagent pour une meilleure santé menstruelle à l’école. Ensemble, nous pouvons réellement changer la trajectoire de vie de ces jeunes.