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Le bruit des cascades en cette fin d’année est profond. Il est vaste. Il s’intensifie.
De toute part nous parviennent des bruits qui sèment doute, crainte, danger… Ces bruits, qu’ils nous touchent de près ou de loin, sont profonds. Ils grondent, tel le magma prêt à se dévoiler au vu de tou·te·s. Ces bruits convoquent en nous des sentiments divers et variés. Leur multiplicité vient nous assourdir. Nous aveugler. Le flou. Le doute.
Le changement de paradigme en cours crée ainsi son vent de panique. Et à notre petite échelle, structure associative dans le paysage associatif agissant dans les champs de l’éducation permanente et de la promotion de la santé, nous sommes, comme l’ensemble de nos pairs, particulièrement inquiets de ces bruits, de ces changements. Des mouvements en cours.
Dès lors, avec ces doutes, dans ce flou, comment se mettre en mouvement à notre tour ? Comment venir nourrir notre action ? Comment penser (panser) un monde plus juste, plus solidaire pour tou·te·s ? Car c’est bien ici que se situe l’enjeu pour l’ensemble de nos structures. Réinventer notre agir dans le marasme de ces bruits. Tenter de tout mettre en œuvre afin que chacun·e puisse prendre une place juste, sa place, dans un monde qui tourbillonne.
Il nous faudra pour cela faire preuve d’écoute, d’action, de repositionnement. Nous décaler afin de pouvoir à notre tour reprendre possession du mouvement. Nous réinventer. Nous penser dans le(s) mouvement(s) en cours. Trouver la force et l’énergie de créer à partir, autour de, et avec ces bruits, des mélodies qui viendront réenchanter le monde.
C’est ici ce que je nous souhaite à tou·te·s pour cette année nouvelle : réenchantons le monde, notre monde.
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