Intelligence artificielle, santé et société : Carnet de notes
Retour sur les ateliers participatifs qui se sont déroulés l’après-midi du 14 novembre dernier.
Retour sur les ateliers participatifs qui se sont déroulés l’après-midi du 14 novembre dernier.
Les ateliers participatifs de l’après-midi avaient pour objectif d’évoquer les besoins et les pistes en matière d’utilisation de l’IA dans les pratiques professionnelles du secteur social-santé.
Répartis en trois sous-groupes, les participants étaient invités à prendre d’abord un temps individuel pour répondre à la question suivante : Quels sont les besoins que j’identifie en matière d’utilisation de l’IA dans les trois volets dimensionnels suivants :
A l’aide de post-it déposés sur trois affiches différentes, les participants déposent les points identifiés et échangent.
Dans un second temps, en regard des différents besoins émis, il s’agissait d’imaginer et de proposer ensemble des pistes/réponses/solutions. Ces pistes pouvaient être des outils, des expériences vécues, des conseils, de nouvelles propositions, des points d’attention.
Nous avons synthétisé les besoins et pistes dégagés par les 3 groupes. Le constat est que dans la plupart des groupes, les besoins identifiés sont presque similaires et/ou se rejoignent. Pour l’ensemble des groupes, l’atelier a fait ressortir (très souvent en première idée instinctive), un ressenti de connaissances limitées sur la manière d’utiliser les outils IA au quotidien. Il en ressort donc qu’il serait intéressant pour les participants de pouvoir en savoir plus et de prendre davantage en main les outils.
Il a été mentionné à plusieurs reprises que les besoins mis en avant et pressentis au regard de l’item « moi et ma structure/mon équipe » relèvent de plusieurs ordres :
Les participants émettent cependant des craintes vis-à-vis de la fiabilité des sources et de la confidentialité et la protection des données.
Les besoins et les pistes du point de vue des différents publics ont été exprimés selon différentes thématiques :
Parmi les publics spécifiques qui devraient avoir accès à l’IA ont été nommés : les médecins, les familles, les femmes.
Les besoins mis en lumière par les échanges lors de l’atelier au regard du collectif et de la société dans sa globalité sont principalement :
Chaque participant a pu s’exprimer en ayant ses propres intentions et questionnements au regard de l’utilisation personnelle, collaborative ou plus globale pour et au sein de la société, comprenant les intérêts à court et moyen terme, mais aussi ses points de vigilance face à des outils encore peu connus dans leur entièreté de fonctionnement et d’application.
Pour l’un des 3 groupes, l’atelier s’est terminé sur un débat. Le gain de temps sur le plan administratif (grâce à l’IA) devrait permettre de remettre l’humain au cœur des projets et non de « perdre le temps gagné » à utiliser ou à se former à de nouveaux outils. Il faut que l’IA et ses outils soient profitables pour veiller à conserver les relations humaines au cœur du secteur de la santé.
Dans cette optique, l’un des 3 groupes de l’atelier s’est posé cette question : “dans certains contextes, l’IA ne vient-elle pas pallier des problématiques préexistantes, en évitant d’en résoudre la cause (sociologique, structurelle…) fondamentale ?” Par exemple, le temps gagné grâce à l’IA sur le plan administratif, ne pourrait-il pas contribuer à réduire la charge de travail du personnel soignant (notamment, en augmentant les effectifs), afin qu’il puisse assurer une présence qualitative auprès des patients ? En ce sens, poster un agent conversationnel aux côtés des résidents en maisons de repos et de soins n’est-il pas une fausse réponse à la solitude vécue par ce public ?