Ne pas laisser des jeunes à la dérive
Il existe toute une série d’éléments qui peuvent pousser un jeune à l’errance. Pour certains le fait de commencer à décrocher à l’école peut, à un moment donné, entraîner tout un parcours qui fait qu’il rompt avec sa famille, qu’il se retrouve sans solutions, que la prise en charge par l’Aide à la jeunesse tarde : il commence à devoir se débrouiller chez ses amis, chez sa famille élargie, puis plus personne n’est en mesure ou a envie de continuer à l’aider sur ce parcours-là.
Pour Fanny Laurent, l’idée est d’identifier plus précisément l’ensemble de ces facteurs qui mènent à cette errance, comme le décrochage scolaire, la rupture d’avec la famille, l’absence de solutions, pour voir comment il serait possible d’agir dessus. « Et aussi de permettre aux jeunes qui éprouvent des difficultés, qui ne savent pas où trouver une réponse, de venir poser leurs questions et se dire qu’à Bruxelles il y a un secteur associatif assez important. C’est souvent une question d’accès à l’information : ‘Qu’est-ce qui existe ?’, ‘Qu’est-ce qui est près de chez soi ?’, ‘Qui est susceptible de pouvoir aider ?’.»
Le centre de jour devrait ouvrir ses portes ce printemps aux alentours de la gare du Midi, offrant ainsi un lieu d’accueil bienveillant et un accompagnement attentif aux jeunes en errance. C’est un dispositif à bas seuil, sans contraintes et conditions pour les jeunes de moins de 26 ans.