Dans le domaine médical, les avancées technologiques permises par l’intelligence artificielle (IA) sont prometteuses, en termes de prévention et de diagnostic précoce, de compréhension et de traitement des maladies… En imagerie médicale, des logiciels d’IA sont désormais capables de détecter une fracture ou une tumeur en un temps record, épargnant un temps considérable aux professionnels de la santé. Notre santé est également de plus en plus « connectée », via des outils de collecte de paramètres de santé. Ce suivi à distance libère des lits d’hôpitaux et dégage du temps aux équipes médicales. Il existe aussi des agents conversationnels, disponibles non stop, répondant aux questions et fournissant un tas d’informations dans le domaine de la santé. Certains de ces dispositifs d’IA ont été élaborés pour apporter un soutien psychologique aux personnes en souffrance ou isolées.
Sur le terrain social-santé, l’IA propose des solutions pour briser l’isolement des personnes âgées ou encore pour favoriser l’inclusion des personnes porteuses d’un handicap. Certaines technologies permettent même de converser avec « nos morts », ou plutôt avec une copie d’une personne décédée, reproduisant sa voix, son image, ses émotions…
Ces technologies de l’IA pourraient donc contribuer à améliorer la santé physique et mentale de toutes et tous. Mais l’IA en santé suscite aussi des questions éthiques et des craintes, sur la place future des professionnel·les de la santé, sur la protection des données en santé, sur les possibles erreurs commises par l’IA, sur les répercussions en termes de santé mentale… Aussi prometteuses soit l’IA, elle nécessite d’être accompagnée d’une pensée critique, pour lever le voile sur certaines idées reçues tout en avançant avec prudence.
Précédemment : Cette publication dédiée à l’IA en santé fait suite à un premier volet intitulé Intelligence artificielle : l’heureuse révolution ? Ces deux outils d’éducation permanente sont complémentaires mais peuvent aussi se lire et s’utiliser indépendamment l’un de l’autre.