Un accompagnement des services social-santé, par les pouvoirs publics
L’arrivée de la pandémie a inévitablement bouleversé l’ensemble de nos modes de fonctionnement et d’organisation. Peu à peu, le recours accru au numérique s’est imposé à tous les niveaux, du moins pour ceux qui pouvaient se le permettre : télétravail et réunions virtuelles pour les uns, téléconsultations pour les autres, services publics en ligne pour les usagers, enseignement à distance pour les étudiants, etc.
Car une autre conséquence de la crise sanitaire a été celle de rendre davantage visible ce qui l’était moins auparavant : explosion des inégalités, précarité, pauvreté, dualisation socio-économique et, bien sûr, la mise en lumière de la réalité sur la fracture numérique dans notre capitale, estimée aujourd’hui à 15% des ménages bruxellois qui ne disposent d’aucune connexion internet et à 11% de la population n’ayant jamais utilisé le web.
Bien que l’accélération de ce processus de numérisation comporte un nombre important d’avantages (dont, au premier plan, la preuve d’une capacité extraordinaire d’adaptation et de résilience), il n’a fait qu’accentuer les défis des services du social et de la santé dans la manière dont ils peuvent répondre au plus près des besoins des citoyens.
Dans une société post-covid, il s’agira donc, pour les pouvoirs publics, d’accompagner ces services dans leur transformation, tout en garantissant un accès généralisé au numérique pour les principaux bénéficiaires. Sans quoi une partie toujours plus substantielle restera privée de services sociaux et de santé pourtant essentiels.
Gaëtan Van Goidsenhoven, sénateur, député bruxellois
et chef de groupe MR au Parlement francophone bruxellois