Séparation et garde d’enfants
Au sein d’une famille, à l’heure actuelle, quand les parent divorcent ou se séparent, la question de la garde des enfants peut vite devenir épineuse, particulièrement quand il existe des faits de violence et/ou de harcèlement. À cet égard, le traitement de nombreuses mamans solos par les tribunaux est assez interpellant. En effet, dans ce domaine, la voix des mères semble ne pas être entendue.
En Belgique, la loi du 18 juillet 2006 veut que l’hébergement soit égalitaire entre les pères et les mères, au moins dès que l’un en fait la demande. En termes d’égalité entre les femmes et les hommes, l’objectif de cette mesure se défend. Cependant, dans les cas de violence et de harcèlement, cette loi permet aux pères de demander la garde égalitaire le plus souvent pour continuer d’exercer une domination sur leurs ex-conjointes. Pour pallier aux limites de cette loi, la Belgique a ratifié la Convention d’Istanbul en 2016 dans l’objectif de lutter contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique. Sauf que celle-ci est rarement respectée.
Certains témoignages de mères confrontées à la justice montrent également que les magistrat·e·s méconnaissent les réalités des personnes qui se présentent devant eux. Lorsque les femmes sont issues de milieux plus favorisés culturellement et socio-économiquement, par exemple, les violences sont alors camouflées et les femmes ne sont pas crues. Les contacts des femmes d’origine étrangère avec les tribunaux de la famille, ainsi qu’avec les services spécialisés avec lesquels ils travaillent, ont aussi de quoi interroger…