Personnes-relais : de citoyen·ne·s usager·e·s à citoyen·ne·s expert·e·s
Le groupe des personnes-relais est composé d’habitant·e·s, usager·e·s, citoyen·ne·s… (ce qui donne l’acronyme HUC+), qui ont pris ou prennent part aux différentes activités des Pissenlits depuis longtemps et à qui l’association a fini par faire une proposition : souhaiteraient-elles partager leur vécu et transmettre leurs savoirs, aux côtés des formateur.trice.s des Pissenlits ? La réponse a été positive, comme le racontent les personnes du GT ce matin-là. Iels participent aux activités de l’association depuis dix, vingt ans, voire vingt-six ans pour une des plus anciennes participantes. Chacun.e relate son histoire, sa rencontre avec une personne (lors d’une consultation à une maison médicale) ou un événement (une journée de sensibilisation sur le diabète sur le marché des Abattoirs par exemple), etc., qui l’a amené.e aux Pissenlits. Iels ont commencé par venir voir, s’informer et, rapidement, ont pris part à une activité, puis à une seconde et à bien d’autres encore. Autour de la table, iels sont ainsi nombreux.ses à faire partie du groupe de personnes diabétiques (échange, soutien, questions, difficultés et astuces sur le diabète), du groupe « Corps et Santé » (pour en apprendre plus sur le corps et le lien avec la santé) ou du groupe de paroles « FHS » (Femmes, hormones et sociétés) dont les rencontres ont abouti à la rédaction du livre Journal intime d’un groupe de femmes.
Qu’y a-t-il derrière la participation des personnes-relais ? Leur implication grandissante dans le projet de l’association, explique-t-on aux Pissenlits, révèle la continuité du processus d’autonomisation et d’appropriation de la démarche communautaire. Ces personnes, qui de « participantes » sont devenues « personnes-relais », ont pris conscience de leurs apports et de leur complémentarité avec les professionnel·le·s et agent·e·s des services communaux (par exemple, la participation citoyenne aux réunions du Partenariat intersectoriel du Village-santé) et de leur rôle d’« accompagnement » de nouveaux·elles participant·e·s.
Cependant, au-delà des acquis en termes de compétences psychosociales réalisés via la participation à diverses actions et activités pendant de nombreuses années, ces personnes ont besoin et sont demandeuses d’une certaine formalisation de leurs expériences variées de la démarche communautaire en santé, afin de transférer leur expertise de la démarche et l’intérêt de la participation des citoyen·ne·s auprès de leurs pairs, des professionnel·le·s intersectoriel·le·s et futurs professionnel·le·s.