Construire la santé avec les premiers concernés
Promouvoir la santé, ce n’est pas seulement ajouter des campagnes. C’est partir de la vie réelle des gens, de leurs ressources et parfois de leurs colères, pour construire des réponses avec eux.
L’action communautaire en santé repose sur une idée simple mais exigeante : les habitant·e·s ne sont pas des « bénéficiaires », ils sont co-auteur·rice·s des solutions. On met autour de la table celles et ceux qui vivent la situation, les professionnel·le·s de première ligne et/ou autres acteur·rice·s.
« L’action communautaire en question », organisée par la FdSS, la Febul et Les Pissenlits, l’a montré : décloisonner le social et la santé, reconnaître l’expertise d’usage et agir sur les déterminants permet des actions plus justes, plus durables… et souvent moins coûteuses que de réparer toujours plus tard les dégâts du tout-curatif.
La participation des publics n’est alors plus un décor, mais une méthode. Cela demande du temps, de la confiance, d’accepter le conflit et le désaccord. Mais les effets sont puissants : les personnes gagnent en pouvoir d’agir et les institutions comprennent mieux les réalités de terrain.
Les Engagé·e·s plaident pour une santé ancrée dans les quartiers, qui s’appuie sur la première ligne, renforce les lieux de lien et reconnaît pleinement l’expertise des publics.
Dans un contexte de fortes inégalités, l’action communautaire n’est pas un luxe. C’est une condition de la démocratie sanitaire : donner plus de pouvoir à celles et ceux qui sont le plus exposés aux risques pour transformer leur réalité.
Gladys Kazadi, députée et cheffe de groupe Les Engagé(e)s au Parlement francophone bruxellois