Des données à partager de manière éthique et sécurisée
Alors que l’espace européen des données de santé se renforce, Bruxelles est à un tournant. Dans ce contexte, la question n’est pas de savoir si nous devons entrer dans cette marche, mais comment le faire de manière éthique, sécurisée et centrée sur le citoyen. Le dossier médical informatisé est une chance inédite d’améliorer les soins. Imaginez un monde où chaque citoyen accède aisément à ses données de santé, les partage en toute confiance avec les soignants, même à l’international, minimisant les erreurs grâce à des systèmes interconnectés. C’est la vision que nous devons défendre.
Mais cette vision a ses défis. Centraliser les données augmente les risques liés à la confidentialité. De la même manière, il y a un risque de discrimination sur base des informations de santé captées par des tiers tels que les banques ou les assurances. Un accès non régulé à ces informations pourrait induire de graves discriminations. Il est donc crucial de mettre en place des mesures de sécurité et de confidentialité, en plus d’un cadre juridique prévenant une utilisation commerciale tout en garantissant le contrôle citoyen.
Dans notre société en constante évolution numérique, nous ne devons pas laisser de côté les citoyens les plus vulnérables. Une démarche inclusive est essentielle, assurant l’accès universel aux données. Des formations et des ressources physiques doivent être mises à disposition pour toutes et tous, y compris ceux qui ne sont pas familiers avec le numérique. La Région bruxelloise doit s’affirmer sur ce sujet, s’inspirant des standards européens, tout en adaptant sa stratégie aux besoins locaux. Nous veillerons à ce que les principes d’éthique, de transparence et de sécurité soient au cœur de toutes les décisions.
Margaux De Ré,
députée Ecolo au Parlement francophone bruxellois