L’importance de l’humain dans le traitement du mal-être psychologique
Succédant à la crise sanitaire du Covid, la crise des prix de l’énergie et l’inflation galopante de ces derniers mois viennent mettre un nouveau coup au moral de nos concitoyens. Les chiffres de 2022 liés à la santé mentale des Belges sont, en effet, interpellants : en l’espace de dix ans, le nombre d’entre eux qui se disait anxieux ou dépressif est passé de 10 à 35% de la population. Concernant les médicaments pris pour soigner ces troubles, là aussi, les chiffres ont plus que doublé : on parle aujourd’hui de 17% des Belges prenant régulièrement des anxiolytiques ou des anti-dépresseurs. Et cette augmentation des chiffres est particulièrement prononcée à Bruxelles.
De plus, le profil des personnes touchées change : les jeunes sont de plus en plus concernés par ce phénomène. Il est donc primordial de prendre cette situation au sérieux et de mettre en place des mesures pour aider la population, surtout les jeunes, à faire face à la dépression. La prise de médicaments peut être une solution à court et moyen terme, mais à long terme, ils peuvent s’avérer plus néfastes que bénéfiques.
Ce qu’il faudrait idéalement, c’est recréer du lien, laisser plus de place à l’humain et à la prévention pour traiter ce problème à la racine. Il est crucial de mettre en place des espaces de dialogue et d’écoute, pour les jeunes comme pour les moins jeunes, afin que chacun puisse exprimer son mal-être et en guérir. Il est également important de sensibiliser la population à la dépression et de briser les tabous qui entourent encore ce sujet afin d’aider nos concitoyens à affronter la situation actuelle.
Gaëtan Van Goidsenhoven,
député et chef de groupe MR au Parlement francophone bruxellois