La situation des maisons de repos à Bruxelles, après la crise Covid
Après avoir été durement touchées par les deux premières vagues du coronavirus, on constate aujourd’hui que la fréquentation des maisons de repos a baissé de manière significative, d’une part à cause de la surmortalité (39 %), d’autre part à cause de la baisse des inscriptions, en particulier chez les personnes peu dépendantes.
Cette faible occupation a pour conséquence qu’une création globale de nouveaux lits ne semble pas pertinente, ce qui ne signifie pas qu’un rééquilibrage entre secteur marchand et non marchand ne soit pas opportun.
Plusieurs priorités doivent être dégagées pour l’avenir : la question du financement, qui doit tenir compte de la baisse de fréquentation des institutions ; la révision des normes d’agrément, afin d’accroître la qualité du service ; la question de la santé mentale, absolument cruciale lorsqu’on sait qu’environ un résident sur deux utilise des antidépresseurs. Nous devons réfléchir aux possibilités pour renforcer les activités d’animation, à la flexibilité des horaires de visites ou à la possibilité de disposer d’un animal de compagnie.
En outre, le MR défend la mise en place d’une « assurance-autonomie », afin de permettre à nos aînés de disposer d’une aide à domicile et d’une allocation forfaitaire autonomie. Ce système permettrait de choisir librement de demeurer plus longtemps à domicile.
Enfin, la complexité institutionnelle n’a à l’évidence pas facilité l’action des responsables politiques. Le chantier relatif à la future réforme de l’Etat devra veiller à simplifier notre modèle institutionnel dans une recherche d’efficience.
Gaëtan Van Goidsenhoven,
député ef chef de groupe MR au Parlement francophone bruxellois